Colère des agriculteurs : retour sur les origines du mouvement de protestation
Le mouvement de protestation des agriculteurs prend son terreau dans des années de crises non résolues. Un mouvement nourri par l'énergie du désespoir qui a germé à l'automne dernier. Le 22 octobre, à l'entrée des communes du Tarn, les panneaux sont retournés, avec un mot d'ordre revendiqué quatre jours plus tard : "On marche sur la tête". L'idée de ces jeunes agriculteurs se propage dans tout le pays, pour dénoncer un monde qui marche sur la tête et tape sur les nerfs des agriculteurs.
La coupe est pleine
En novembre, puis décembre, ont lieu des manifestations locales isolées. Parmi les griefs des manifestants, il y a la maladie des bovins ou encore la réglementation européenne. La coupe est pleine. La nouvelle année et le remaniement n'apportent aucune solution. Alors cette fois-ci, quand le mouvement reprend du Sud-Ouest il y a dix jours, il se répand. Il n'y a plus de répit. Les agriculteurs tiennent le piquet, même la nuit. La jeunesse semble déjà porter le poids trop lourd des années, quand leurs parents tirent sur la corde, rongés par la culpabilité. Désormais, les agriculteurs passent à l'action dans 85 départements. Plusieurs syndicats appellent à un blocus de Paris.
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