Débat sur le Mercosur à l'Assemblée : "Une bonne nouvelle mais ça ne sera pas suffisant", estime le président de la FNSEA Arnaud Rousseau
Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, a salué mercredi 20 novembre sur franceinfo une "bonne nouvelle" après l'annonce de la tenue d'un débat suivi d'un vote à l'Assemblée nationale sur le traité de libre-échange entre l'UE et des pays du Mercosur. Arnaud Rousseau considère que si la France se montre unie contre le volet agricole du traité, alors "un signal positif important" sera envoyé.
Mais le patron de la FNSEA estime que "cela ne sera pas suffisant" car cela reste "un sujet européen". Il juge donc nécessaire de "convaincre les partenaires européens". Cela passe, pour sa part, par "les syndicats agricoles européens qui se sont tous unanimement prononcés en défaveur de l'accord sur le plan agricole". Arnaud Rousseau rappelle que son syndicat refuse "le volet agricole" de ce traité "tel qu'il est écrit aujourd'hui", mais il ne précise pas si son avis pourrait changer avec d'éventuelles modifications. Il reconnaît cela dit "qu'un certain nombre d'autres secteurs d'activité économique peuvent avoir des intérêts offensifs" à travers ce traité. Mais "sur le volet agricole, c'est non", car "aujourd'hui l'agriculture est la contrepartie, celle qui perd en France et en Europe", regrette-t-il.
Arnaud Rousseau admet qu'il "faut continuer à échanger" avec d'autres pays, et notamment à exporter. Mais, le président de la FNSEA explique lorsque l'on échange "avec des normes qui ne respectent pas le cadre européen, avec aucune traçabilité, quand on ne respecte pas l'accord de Paris, on le fait dans des conditions déloyales", ce qu'il refuse catégoriquement. Le patron de la FNSEA compare l'Europe à "une passoire", qui "impose à ses producteurs nationaux ou européens des contraintes qu'elle n'exige pas à ses contreparties".
Il soutient d'ailleurs que "cela ne concerne pas que le Mercosur", mais aussi "l'Ukraine qui envoie des produits agricoles qui ne respectent pas nos standards". Il chiffre à "3% seulement" le pourcentage de "produits provenant de pays tiers qui font l'objet de contrôles" et appelle donc à un renforcement de mesures de contrôles.
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