Colère des agriculteurs : le président de la FNSEA annonce "des actions" contre les grandes surfaces dans plusieurs départements

Alors que des annonces avaient été faites par le gouvernement pour calmer la colère, certaines tardent à être mises en œuvre, selon le président de la FNSEA.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Dix jours après la suspension de ce mouvement, le tempo, le rythme n'est pas bon", déplore lundi 12 février sur franceinfo Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, premier syndicat agricole. "À l'initiative d'un certain nombre de départements, des actions vont se mener à nouveau plutôt en direction des grandes surfaces pour contrôler les prix", a-t-il annoncé. Mais "pour le moment, il n'y aura pas de mouvement national", a-t-il précisé.


Arnaud Rousseau a besoin de "faire le point" avec le gouvernement, et "d'être informé de ce qui se passe pour que la préparation de ce Salon de l'agriculture puisse se faire dans les meilleures conditions" et "que les décisions attendues soient au rendez-vous", a-t-il expliqué.

Un Salon de l'agriculture sous tension ?

Au plus fort de la crise, le gouvernement a annoncé notamment un "plan élevage" avant le Salon de l’agriculture : "Au moment où nous nous parlons, pas le début d'une réunion, pas le début d'un coup de fil pour caler les choses sur le plan", a-t-il regretté.
 
Faut-il craindre des actions contre le Salon de l’agriculture ? : "Le monde agricole ne menace pas. Le monde agricole décrit une situation qui n'est pas tenable. Je rappelle l'esprit de responsabilité", dit-il. Le Salon de l’agriculture "est un moment d'accueil du public dans lequel on explique notre métier. On ne veut pas en faire un moment de tension et finalement de violence", a-t-il rassuré. L'année dernière, Emmanuel Macron, avait passé plus de 12 heures dans les allées du Salon de l'agriculture. Il n'est pas certain que le chef d'Etat réédite l'exercice aussi longtemps dans un moment de tension extrême avec les agriculteurs. 


Le président de la République "est très conscient qu'on a besoin d'apporter des réponses d’ici le Salon. C’est à lui qu'il appartient de faire ces annonces. On fera en sorte, encore une fois, qu’on puisse avoir un Salon le plus apaisé possible. Mais, les agriculteurs sont dans un moment où ils attendent des réponses concrètes. On ne va pas lâcher à quelques jours du Salon sur nos ambitions", prévient-il.

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