Dette : "Je pense que nous avons apporté des arguments solides", estime Bruno Le Maire à la veille de la publication de la note de S&P

L'agence S&P Global doit rendre vendredi son verdict sur la dette publique française. "Tout est possible", selon le ministre de l'Économie qui rappelle, sur France Inter, que l'exécutif a "engagé des revues de dépenses publiques".
Article rédigé par franceinfo
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Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, sur France Inter le 30 novembre 2023. (RADIOFRANCE)

"Je pense que nous avons apporté des arguments solides sur la crédibilité de notre détermination à baisser la dette, à ramener les déficits sous les 3 % et à tenir les dépenses publiques", estime jeudi 30 novembre sur France Inter le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, alors que l'influente agence de notation S&P Global Ratings doit livrer son verdict vendredi 1er décembre sur la France. "Tout est possible, c'est eux qui décident", ajoute-t-il.

Bruno Le Maire met en avant le bilan gouvernemental, rappelant que l'exécutif a "engagé des revues de dépenses publiques et gelé un certain nombre de dépenses que nous n'estimons pas utiles". "Nous tiendrons nos 4,9 % de déficit en 2023", soutient le ministre. Il promet qu'il fera "preuve de toute la fermeté nécessaire pour tenir la réduction des dépenses publiques et la réduction de la dette que nous avons fixé d'ici 2027".

Le ministre de l'Économie reconnaît qu'on "peut toujours faire mieux". "Il faut faire très attention "à tenir la balance équitable entre les investissements que les Français réclament à juste titre sur l'école, l'éducation ou la transition climatique et le rétablissement indispensable des finances", et "à ne pas perdre de vue la nécessité des investissements dans les nouvelles technologies, dans l'intelligence artificielle et dans la décarbonation de notre économie".

Bruno Le Maire juge par ailleurs "totalement insatisfaisante" la situation économique en zone euro. Il regrette une perte "en productivité" et un manque d'innovation. "Il est indispensable que tous les pays européens, et en particulier ceux de la zone euro comme l'Allemagne, réalisent l'impératif absolu qu'il y a à investir massivement dans l'intelligence artificielle pour ne pas dépendre des technologies américaines, dans l'industrie verte, dans les énergies renouvelables, dans les éoliennes, dans le nucléaire, dans l'éducation, dans la science", plaide-t-il.

Le ministre de l'Économie dénonce également une "prise de conscience collective insuffisante" sur ce sujet. Il estime qu'il "y a un risque de décrochage de l'économie européenne par rapport à l'économie américaine" du fait notamment de "la perte de productivité de l'économie européenne". "Nous n'avons pas réussi à mettre en place, pour financer ces investissements dans l'innovation, une union des marchés de capitaux", déplore Bruno Le Maire.

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