Le Brexit va "nous enfermer dans une prison culturelle", dénoncent Ed Sheeran, Sting et Damon Albarn dans une lettre ouverte à Theresa May
A l'initiative de l'Irlandais Bob Geldof, ces artistes mettent en garde contre les conséquences d'une sortie de l'Union européenne sur l'industrie musicale britannique.
"Imaginez le Royaume-Uni sans musique", écrit Bob Geldof. Dans une lettre ouverte à la Première ministre britannique Theresa May, le musicien irlandais exprime ses inquiétudes face aux conséquences du Brexit. Le texte a été publié dans The Observer, l'édition dominicale du Guardian, dimanche 7 octobre, et il est signé par plusieurs artistes de renommée internationale comme Ed Sheeran, Rita Ora, Sting, Damon Albarn, Jarvis Cocker ou encore Brian Eno.
Parmi ses signataires figurent également le chef d'orchestre Simon Rattle, le batteur de Queen Roger Taylor mais aussi le chanteur américain Paul Simon. "Le Brexit aura un impact sur tous les secteurs de l'industrie musicale. Qu'il s'agisse des tournées, des ventes, de la législation sur le droit d'auteur ou de la collecte de redevances", écrivent-ils.
"C'est complètement dingue"
"En fait, c'est déjà le cas", soulignent-ils. Après le référendum de 2016, "la chute de la livre sterling s'est traduite par une augmentation considérable des coûts d'équipement, de location de studio (...) sans oublier la baisse des revenus des ménages, qui signifie moins d'argent pour aller dans les clubs et acheter de la musique, des tee-shirts."
"Nous avons décidé de nous enfermer dans une prison culturelle", disent-ils à propos du Brexit, prévu pour le 29 mars prochain. "C'est complètement dingue. Nous devons reprendre notre avenir en main, réformer et restructurer l'Union européenne", poursuivent-ils.
Quand l'Europe est dans le pétrin, les Britanniques s'accrochent. Ils ne se retirent pas, ils redoublent d'efforts.
Bob Geldofdans "The Observer"
Interrogé par The Observer, Bob Geldof appelle à l'organisation d'un nouveau référendum sur la sortie de l'UE, seule manière à ses yeux d'empêcher que le Brexit "ne bousille notre avenir". Cette option, qui rallie de plus en plus de Britanniques, a été toutefois fermement rejetée par le gouvernement conservateur de Theresa May.
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