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Début de semaine dans le rouge pour les Bourses européennes

Les places européennes ont clôturé en baisse lundi. En cause : l'impasse politique en Grèce qui perdure. Les valeurs bancaires ont été les premières touchées par le pessimisme ambiant.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des traders à la Bourse de Francfort, en Allemagne, le 7 mai 2012. (FRANK RUMPENHORST / DPA)

Après une semaine difficile, les Bourses ont rouvert, lundi 14 mai, en nette baisse. En cause : l'impasse politique prolongée en Grèce, épicentre de la crise de la dette. Si vendredi, elles avaient terminé la semaine en légère progression, les places financières ont entamé cette nouvelle semaine dans le rouge.

• Les marchés européens moroses 

En Europe, les places boursières ont ouvert et fermé à la baisse. Francfort a perdu 1,94% lundi et Londres 1,97%. Et l'Eurostoxx 50 a cédé 2,19%. A l'ouverture, Londres chutait déjà de 1,33%, Francfort de 1,31%. A Milan (-2,02%) et à Madrid (-2,47%), la baisse était plus prononcée, lundi matin, après que des banques ont annoncé qu'elles allaient passer de nouvelles provisions en raison des crédits immobiliers à risque qu'elles détiennent dans leur portefeuille.

A la mi-séance, Paris dévissait de 2,25%, à 3 059 points après avoir atteint son plus bas annuel à 3 046 points, ont annoncé Les Echos, pour clôturer en forte baisse. Le CAC 40 a abandonné 71,78 points à 3 057,99 points, dans un faible volume d'échanges de 2,674 milliards d'euros. Vendredi, il avait terminé quasiment à l'équilibre (-0,01%).

Comme d'habitude en période d'incertitude pour la zone euro, les valeurs bancaires ont été les premières touchées par le pessimisme ambiant. Crédit Agricole a cédé 5,69%, à 3,271 euros, à un souffle de son plancher historique (3,25 euros), atteint mercredi. Ont également souffert BNP Paribas, qui a perdu 3,66% à 27,62 euros, et Société générale, qui a reculé de 4,15% à 16,49 euros.

• Réunion cruciale en Grèce

"Les risques qui pèsent sur la zone euro sont encore bien réels", estime Chris Weston, d'IG Markets. De son côté Justin Harper, chez IG Markets, pointe le "risque de contagion aux autres membres" de l'Union monétaire d'une faillite de la Grèce, qui est de plus en plus évoquée. Plus d'une semaine après la tenue des élections législatives, le pays n'a toujours pas de gouvernement. Or l'absence prolongée de solution politique fait craindre aux investisseurs un retard, voire une suspension, des aides financières promises à Athènes pour lui permettre de faire face à des échéances de remboursement et assurer le paiement d'arriérés.

Nombre d'observateurs estiment que la Grèce s'achemine vers de nouvelles élections en juin tant les positions entre les pro et les anti-austérité sont difficilement réconciliables.

• Une autre réunion à Bruxelles

Conscients de ces craintes, les ministres des Finances des 17 membres de la zone euro, qui se sont réunis en fin d'après-midi à Bruxelles, devraient envoyer un message de fermeté à Athènes. Signe de la frilosité ambiante, les taux d'emprunt à 10 ans de la dette allemande (Bund), référence sur le marché de la dette européen, tombaient lundi matin à leur plus bas niveau historique. Les titres de dette allemands sont considérés comme particulièrement sûrs.

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