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Croissance nulle pour l'économie française en 2012

La richesse créée a reculé de 0,3% au quatrième trimestre 2012.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Au quatrième trimestre 2012, la croissance était de -0,3% selon l'Insee. (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

En 2012, la croissance du produit intérieur brut (PIB) français a été de 0%, a annoncé l'Institut national des statistiques et des études économiques (Insee), jeudi 14 février. C'est un net recul par rapport à 2011 où la croissance annuelle avait été de 1,7%. Invité jeudi de France 2, le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, a reconnu que "la situation n'[était] pas bonne" et qu'il s'agissait de "chiffres préoccupants", tout en assurant qu'il en allait ainsi "dans l'ensemble de l'Europe."

Moscovici : "la situation économique est préoccupante" ( France 2)

Au quatrième trimestre 2012, la croissance était de -0,3%, après +0,1% au troisième trimestre. L'Insee, qui avait tablé sur une chute du PIB de 0,2% au quatrième trimestre, a également révisé ses estimations pour les trimestres précédents, avec de légers infléchissements au premier et deuxième trimestres, et une augmentation de 0,1% seulement au troisième. Le gouvernement, lui, tablait sur une croissance de 0,3% en 2012, pour réduire le déficit public à 4,5% du PIB.

Le gouvernement revoit sa copie pour 2013

De mauvais augure, alors que le gouvernement revoit son objectif de déficit pour 2013, initialement fixé à 3% du PIB. "Ce sera effectivement très difficile", a pour sa part reconnu Jérôme Cahuzac mercredi 13 février, interrogé par France Inter. "La probabilité d'atteindre cet objectif s'est amenuisée au fur et à mesure que la croissance pâlissait, non seulement en France mais plus généralement dans la zone euro et dans le monde."

Valérie Pécresse, ancienne ministre du Budget (UMP), avait estimé mardi que la révision attendue des chiffres de la croissance devait "entraîner un collectif budgétaire." Autre ancien ministre du Budget, le député de l'Oise Eric Woerth (UMP) avait souligné que lorsque le niveau de croissance du PIB était inférieur aux prévisions de 0,1 point, cela représentait "entre un milliard et un milliard et demi d'euros qui ne rentrent pas dans les caisses de l'Etat".

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