Coronavirus : chute historique du PIB français de 13,8% au deuxième trimestre, l'épargne au plus haut
Même après la chute de Lehman Brothers en 2008-2009 ou la grève générale de mai 1968, cette chute n'avait pas été aussi brutale en France.
Un chiffre historique. Le produit intérieur brut (PIB) de la France a chuté de 13,8% au deuxième trimestre de 2020. Le confinement a conduit les Français à fortement épargner, au détriment de la consommation qui peine à repartir. Seln l'Institut national des statistiques et des études économiques (Insee), vendredi 28 août, il s'agit d'un effondrement inédit depuis 1949, date à laquelle l'activité économique nationale a commencé à être mesurée de façon trimestrielle.
Même après la chute de Lehman Brothers en 2008-2009 ou la grève générale de mai 1968, cette chute n'avait pas été aussi brutale. Après un recul du PIB de 5,9% entre janvier et mars, la France est donc officiellement entrée en récession à l'issue du premier semestre.
La France fait moins bien que l'ensemble de la zone euro
Parce que le confinement y a été plus strict et en raison de la spécialisation sectorielle de l'économie (tourisme et aéronautique), la France fait moins bien que l'ensemble de la zone euro (-12,1%) et a fortiori que l'Allemagne, où le recul est limité à 10,1%. Mais l'Espagne a subi un recul de 18,5% et le Royaume-Uni de 20,4%.
Si la levée progressive des restrictions a conduit à "une reprise graduelle de l'activité économique aux mois de mai puis de juin, après le point bas atteint en avril", le trimestre porte les conséquences de l'obligation imposée aux Français de rester chez eux : les dépenses de consommation ont ainsi chuté de 11,5%.
Cette frilosité à dépenser, alors que les revenus ont été préservés par les mesures de chômage partiel, se mesure au gonflement de l'épargne, dont le taux a augmenté de 12 points pour s'établir à 27,4% au deuxième trimestre. Depuis mars, les Français ont mis de côté environ 100 milliards d'euros.
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