La France a réduit son déficit public, mais la dette se creuse

Selon les premiers résultats des comptes nationaux publiés aujourd'hui par l'Insee, la dette publique s'élevait à 85,8% du PIB fin 2011, soit 1717,3 milliards d'euros. Le déficit public, qui agrège les comptes de l'Etat, des collectivités locales et des administrations de sécurité  sociale, s'était établi à 7,1% du PIB en 2010 (-137,0 milliards d'euros).
Le taux de prélèvements obligatoires a augmenté de 1,3 point à 43,8% du PIB, sous l'effet de la hausse des impôts (+7,8%).
Les dépenses continuent de décélérer, elles croissent de 2,1%, soit un rythme plus faible que l'évolution du PIB en valeur, après +2,3% en 2010.
Les recettes augmentent de 5,9%, après +3,3% en 2010. "Cela veut dire que, sur l'année 2010 et sur l'année 2011, la France aura réduit ses déficits de 22 milliards d'euros ", a précisé Nicolas Sarkozy.

La dette s'envole

Si les déficits publics de la France baissent par rapport à ce qui était prévu, la dette explose. Elle atteint le niveau record de 85,8% du PIB. Le gouvernement tablait sur une dette à 84,9%.

Pour financer son déficit, l'Etat est obligé d'emprunter. La dette de l'Etat résulte donc de l'accumulation des déficits.
La France s'est engagée à ramener son déficit public à 4,5% cette année puis 3% l'an prochain a ajouté le président de la République.
Les candidats à la présidentielle aimeraient bien parvenir à l'équilibre du budget. Mais on n'en est encore loin.
La France a donc toujours besoin d'emprunter. C'est la raison pour laquelle la dette continue à se creuser.