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Dernier vol pour le billet d’avion en papier

Adieu papier ! Après une période de transition de quatre ans, le billet d’avion électronique remplace définitivement son ancêtre en papier. L’e-billet devrait permettre aux compagnies aériennes d’économiser 3 milliards de dollar par an…
Article rédigé par franceinfo
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Les passagers ont tout à y gagner, selon les compagnies aériennes : fini le cauchemar des billets perdus et les queues interminables au comptoir d’enregistrement. Car le billet virtuel permet de passer directement par les bornes d’enregistrement en libre-service, voire directement à l’embarquement si vous voyagez sans bagage. Les échanges de date et d’itinéraire sont également plus faciles.

Si l’Association internationale de transport aérien (IATA), qui regroupe les 240 compagnies assurant 94% du trafic aérien) affirme être prête pour l’objectif "zéro papier" qu’elle s’est lancé il y a quatre ans, l’entrée dans l’ère du tout numérique ne devrait pas se faire sans quelques accrocs. Les agents de voyage espèrent toutefois échapper au gigantesque fiasco d’Heathrow : fin mars, des incidents techniques avaient fait virer au cauchemar l’entrée en service du terminal 5 de l’aéroport londonien, les passagers se retrouvant confrontés à l’annulation de plusieurs centaines de vols.

Outre un éventuel bug informatique des systèmes de réservation, les agents de voyage redoutent des retards à l’allumage dans la mesure où plus de 5% des compagnies aériennes n’ont pas encore basculé leur système sur l’e-billet. Car plus aucune agence de voyage, plus aucune compagnie ne peut plus émettre désormais de billets papiers. Ceux-ci resteront toutefois acceptés dans la limite de leur date de validité.

50.000 arbres épargnés

Plus de 400 millions de billets d’avion sont imprimés chaque année par les agences de voyages affiliées à l’IATA. La disparition totale du billet papier devrait permettre d’épargner à elle seule 50.000 arbres par an. Aussi recevable soit-il, cet argument écologique n’est sans aucun doute pas la seule motivation des compagnies.

L’IATA estime en effet le coût d’un billet électronique à un dollar, dix fois moins qu’un billet papier. La généralisation du e-billet devrait donc faire économiser quelque trois milliards de dollars par an aux compagnies aériennes. Mais dans le contexte actuel de flambée des prix du kérosène, aucune réduction, aucun reversement n’est prévu pour les passagers…

Gilles Halais avec agences

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