Des associations de consommateurs s'opposent à la fin programmée des tickets de caisse
A partir de 2023, il faudra demander explicitement l'impression de son ticket de caisse. Des associations réclament qu'il soit "systématiquement proposé".
C'est une disposition de la loi antigaspillage qui les a fait tiquer. La plupart des associations de consommateurs se sont opposées, mardi 19 avril, à la suppression par défaut du ticket de caisse prévue à compter de 2023. Elles réclament que l'impression d'un ticket soit "systématiquement proposé".
Le débat porte sur un décret d'application qui prévoit "l'interdiction de l'impression automatique des tickets en magasin à compter du 1er janvier 2023", avec comme objectif de réduire la production de déchets. Des exceptions à cette interdiction sont d'ores et déjà prévues, notamment pour l'achat de certains biens dits "durables" et les opérations de cartes bancaires annulées ou faisant l'objet d'un crédit.
Une "preuve d'achat indispensable"
"Les consommateurs seraient uniquement informés, par voie d'affichage en caisse, que s'ils souhaitent obtenir un ticket, ils devront en faire expressément la demande", s'inquiètent notamment l'UFC-Que Choisir et Familles Rurales. Douze associations, sur les quinze que compte le Conseil national de la consommation, estiment que supprimer "par défaut" le ticket de caisse "aboutit à priver les consommateurs d'un véritable choix, et par voie de conséquence de leurs droits".
En défense du ticket de caisse, plusieurs arguments à leurs yeux : il demeure "un outil de gestion du budget familial", permet de "vérifier l'exactitude du montant de la transaction" et constitue une "preuve d'achat indispensable pour se prévaloir des garanties légales ou commerciales". Elles considèrent en outre que le remplacement du ticket de caisse imprimé par son envoi par courriel "ouvre la voie à une dématérialisation à marche forcée du ticket", "susceptible de faciliter via des techniques marketing la création de base de données par les commerçants".
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