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Vidéo Parité : "On est le premier pays au monde qui va passer à une obligation de résultat", se félicite Muriel Pénicaud

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Article rédigé par franceinfo
Radio France

La ministre du Travail a rappelé que dès le 1er mars, les entreprises de plus de 1 000 salariés devront prévoir un budget pour rattraper les écarts de salaires, à travail égal, entre les femmes et les hommes.  

"Cela fait 46 ans qu'on est obligés d'avoir à travail égal, salaire égal, et que cela n'est pas respecté. Il y a 9% d'écart et 25% sur la carrière", a rappelé Muriel Pénicaud, alors que le 1er mars, les mesures sur l'égalité salariale entre les hommes et les femmes entreront en vigueur dans les entreprises de plus 1 000 salariés.

"On est le premier pays au monde qui va passer à une obligation de résultat", a déclaré jeudi 14 février la ministre du Travail. Très bientôt, "toutes les entreprises de plus de 1 000 salariés en France vont publier leur index de l'égalité qui a été défini avec les partenaires sociaux. Les entreprises ont une obligation de faire une enveloppe de rattrapage salariale sur trois ans, a-t-elle rappelé. On estime que plusieurs millions de femmes vont avoir un pouvoir d'achat qui augmente."

"C'est le moment de faire la différence"

Les entreprises ne respectant pas cette parité seront passibles "de sanctions pouvant aller jusqu'à 1% de la masse salariale chaque année". "Donnez-le plutôt aux femmes qu'aux pouvoirs publics", a insisté la ministre en s'adressant à ces entreprises. Dans la fonction publique, l'égalité est effective pour les salaires, mais pas pour les perspectives d'évolution et les promotions : "Il y a un projet d'accord dans le domaine de la fonction publique. C'est le moment de faire la différence."

Mercredi, le Conseil constitutionnel a nommé trois hommes. Sur les neuf membres, on ne compte que trois femmes. Muriel Pénicaud admet que "la politique n'est pas la plus en avance" en matière de parité. "On fait des progrès. Grâce à La République en marche, on a un taux de femmes beaucoup plus important à l'Assemblée, mais pas chez les Sages. Pour ça il faut qu'il y ait plus de femmes qui aient des responsabilités", a-t-elle conclu.

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