Économie : les découverts bancaires peuvent coûter cher
Des banques sont pointées du doigt pour des frais de découvert de plus en plus en plus élevés. Sur un marché dans les Hauts-de-Seine, une professeure des universités l’a bien remarqué. "Il m’est arrivé de payer 80 euros d’agios une année parce que j’avais eu un découvert alors que j’avais renfloué assez vite mon compte courant, (…) ma banque n’a rien voulu entendre", témoigne-t-elle. Près d’un Français sur deux est dans le rouge au moins une fois dans l’année. "Il y a toujours des frais supplémentaires à la banque, même quand vous avez un découvert autorisé", explique une médecin.
Une tarification différente selon l’établissement
Les banques ont un forfait plancher pour un découvert de moins 400 euros, qui va de 1,50 euro pour la Banque postale à 13 euros pour la Banque populaire Bourgogne-Franche-Comté. Une tarification parfois plus coûteuse que des agios. Par exemple, un découvert ponctuel d’un euro coûte 7 euros de pénalité avec le forfait plancher de la BNP. Un découvert de 401 euros entraîne des agios d’1 euro. Une double peine pour les consommateurs en période d’inflation. "Non seulement les consommateurs subissent l’inflation, mais les banques leur tapent sur la tête en appliquant une commission forfaitaire pour des montants très élevés par rapport au petit découvert que peuvent mettre en place les consommateurs", explique Antoine Autier, responsable des études à l’UFC-Que Choisir. Chaque établissement applique sa propre politique tarifaire. Lors d’une ouverture de compte, il est conseillé de bien se renseigner sur les modalités d’autorisation de découvert.
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