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Élevage : 300 millions d'euros sur trois ans

Le 24ème salon international de l'élevage à Rennes s'est ouvert ce matin. Le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire a saisi l'occasion pour annoncer une série d'aides pour l'élevage : 300 millions d'euros vont être dépensés entre 2011 et 2013 pour renforcer les secteurs laitier, bovin et porcin.
Article rédigé par franceinfo
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“C'est une somme considérable dans une période de réduction budgétaire comme celle que nous vivons.”
Bruno Le Maire annonce un effort financier qu'il considère conséquent alors que l'élevage subit une des plus graves crises de son histoire. Selon l'entourage du ministre, rien n'était fixé jusqu'à hier soir et le déblocage de ces sommes a fait l'objet d'un arbitrage de dernière minute.

Objectif du plan du gouvernement : limiter la baisse progressive des revenus des éleveurs. Ces dernières années, ils subissent l'impact de l'augmentation des coûts de production et la baisse des prix de vente. La grogne est de plus en plus forte, notamment dans les filières laitière et céréalière.

Des aides d'urgence

Trente millions d'euros et des avances de certaines aides européennes dès cette année : ces sommes sont destinées à soigner en superficie la crise de l'élevage en France. “Elles doivent permettre de soutenir les plus faibles, ceux qui ont rencontré le plus de difficultés au cours des mois passés”, a précisé le ministre.

Les aides directes étalées sur trois ans sont elles allouées pour modifier plus en profondeur les méthodes de production. Des audits des abattoirs devraient permettre dès 2011 d'analyser les coûts de chaque filière.

Les éleveurs en colère

Le ministre de l'Agriculture a annoncé toutes ces aides dans un climat tendu : à l'extérieur de la salle où Bruno Le Maire s'est exprimé, des centaines d'agriculteurs ont manifesté leur désaccord avec le syndicat majoritaire, la FNSEA (Fédération nationale des Syndicats d'exploitants agricoles). Son président, Jean-Michel Le Métayer est aussi l'organisateur du salon. Il a été pris pour cible alors que lui sont reprochés son laxisme et son manque de combattivité.
_ Les forces de l'ordre ont utilisé du gaz lacrymogène pour éloigner la foule les portes d'entrées du salon.

Thibault Lefèvre, avec agences

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