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Emmanuel Macron, un ex-banquier d'affaires à Bercy

Manuel Valls a choisi un ex-banquier d'affaires pour remplacer Arnaud Montebourg au ministère de l'Economie. Emmanuel Macron, 36 ans, a également occupé le poste de secrétaire général adjoint de l'Elysée mais il n'a aucune expérience ministérielle.
Article rédigé par Cyril Destracque
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (© MaxPPP Manuel Valls, le premier Ministre a choisi Emmanuel Macron comme ministre de l'Economie)

"La finance, c'est mon ennemi ", disait François Hollande dans un discours en janvier 2012. Deux ans et demi plus tard, la nomination d'un ex-banquier d'affaires au ministère de l'Economie a de quoi déconcerter.  Emmanuel Macron a plutôt le profil d'un libéral, à la droite de la gauche. Le curriculum vitae de ce jeune homme de 36 ans est bien rempli.

Il a fréquenté Sciences-Po, l'ENA, et l'inspection des finances, considéré comme la corporation la plus prestigieuse de la haute-fonction publique. Mais Emmanuel Macron a aussi goûté à la philosophie. Il est titulaire d'un DEA, l'équivalent du master actuel. Il a d'ailleurs été l'assistant du philosphe Paul Ricoeur entre 1998 et 2001.

Un fervent défenseur du pacte de responsabilité 

Touche-à-tout, le nouveau ministre de l'Economie connaît bien aussi le monde de la banque d'affaires puisqu'il a travaillé à la banque Rotschild comme associé-gérant. Politiquement et idéologiquement, il est assez proche de Manuel Valls, le Premier ministre. Il a participé à l'élaboration du programme de François Hollande en 2012. En tant que secrétaire général adjoint de l'Elysée, chargé des affaires économiques, Emmanuel Macron avait déjà l'habitude des tractations avec les grands patrons. Il ne sera donc pas dépaysé à Bercy d'autant qu'il connaît bien le patronat. 

Emmanuel Macron est aussi un fervent défenseur du pacte de responsabilité lancé par François Hollande. Quand on lui fait part des critiques sur ce pacte, notamment sur le fait qu'il sera difficile de mesurer le nombre d'emploi créés avec les allègements accordés aux entreprises, il rétorque que "si on raisonne comme ça, on ne fait plus rien..."

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