Cet article date de plus de trois ans.

Agriculture : les exploitants veulent défendre la filière bio

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min - vidéo : 2min
Agriculture : les exploitants veulent défendre la filière bio
Agriculture : les exploitants veulent défendre la filière bio Agriculture : les exploitants veulent défendre la filière bio (FRANCE 3)
Article rédigé par France 3 - S.Lanson, A.Jolly, C.Cormery, France 3 Strasbourg, A.Apiou
France Télévisions
France 3

Les agriculteurs bio manifestent nus, mercredi 2 juin, pour protester contre la possible diminution de leurs aides. Le ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie, présentera le vendredi 4 juin la répartition de la nouvelle politique agricole commune (PAC). 

Les agriculteurs n'hésitent plus à donner de leur personne. Ils estiment qu'avec la prochaine politique agricole commune (PAC) européenne, les aides baisseraient dès 2023 d'en moyenne de 66% pour le bio. "On ne fait pas le choix de développer l'agriculture bio avec la prochaine PAC, commente Julien Scharsch, exploitant agricole bio depuis 12 ans. On ne rajoute pas d'argent sur la bio, on est même moins bien doté que sur la PAC précédente, puisqu'il y avait une aide pour toutes les surfaces en bio qui a disparu". Pour l'agriculteur, ces aides sont pourtant vitales : elles représentent entre 6 000 et 8 000 euros par an, nécessaires pour compenser une production bien plus faible en bio, "quasiment la moitié de ceux qui sont faits en conventionnel", estime-t-il. 

Priorité aux nouveaux exploitants 

Le ministère de l'Agriculture affirme de son côté que la PAC investira bel et bien dans le bio dans les prochaines années : 340 millions d'euros, contre 250 aujourd'hui. Elle ne soutiendra en revanche plus les agriculteurs établis de longue date, et préfère privilégier ceux qui s'installent. "L'enjeu principal dans notre pays n'est pas le maintien une fois qu'on est bio, mais l'investissement des agriculteurs pour qu'ils passent en bio", justifie le ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie.  

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.