Seine-Saint-Denis : L’État va prendre en charge le RSA
La France compte un million de nouveaux pauvres depuis le début de la crise sanitaire et le nombre de bénéficiaires du RSA a explosé, notamment en Seine-Saint-Denis. L’État a accepté, dimanche 8 novembre, de reprendre à sa charge son financement dans le département.
Le budget du RSA pèse de plus en plus lourd en Seine-Saint-Denis, le département le plus pauvre de France. Les files d’attentes s’allongent devant les caisses d’allocations familiales. "C’est plus difficile qu’avant parce qu’on n'arrive pas à trouver du travail, on a envie de faire des formations et ça ne marche pas", témoigne une habitante du département. D’ici fin 2020, la Seine-Saint-Denis pourrait atteindre les 90 000 bénéficiaires, soit 5 000 de plus qu’avant le premier confinement, et 30 millions d’euros de dépenses en plus pour le département.
Soutien, mais avec conditions
Face à l’ampleur de la crise, l’État envisage de prendre à sa charge le versement du RSA, avec une expérimentation à l'horizon 2022 qui permettrait au département d’économiser plus de 200 millions d’euros par an. Cet argent permettra "d’accompagner davantage concrètement les allocataires du RSA et […] d’investir en faveur du développement du territoire", explique Stephane Troussel, le président du département de Seine-Saint-Denis, dans l'édition du 20 Heures du lundi 9 novembre.
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