Cet article date de plus d'un an.

Apprentissage : plus de 800 000 contrats signés en 2022, un nouveau record

Le nombre d'apprentis a progressé de 14% en un an, un rythme moins élevé que les années précédentes, mais conforme aux objectifs du gouvernement.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Un participant au concours du meilleur apprenti pâtissier de France prépare les finales avec son formateur, à Dunkerque (Nord). (MARC DEMEURE / MAXPPP)

Bientôt le million ? Quelque 811 500 contrats d'apprentissage ont été signés dans le privé en 2022, soit une hausse de 14% par rapport à 2021, selon un bilan du ministère du Travail rendu public jeudi 2 mars. En ajoutant ceux du secteur public, le total s'élève à 837 000 contrats conclus.

Si la hausse est moins spectaculaire que ces deux dernières années (+46% en 2020 et +38% en 2021), elle reste en ligne avec l'objectif du gouvernement d'atteindre un million de contrats signés par an d'ici à 2027.

Comme les années précédentes, cette hausse reste portée par l'enseignement supérieur, qui représente 63% des contrats d'apprentissage. Mais "il y a une augmentation du nombre de contrats pour tous les niveaux de diplômes", souligne le ministère du Travail. Accessible aux jeunes de 16 à 29 ans, l'apprentissage repose sur le principe de l'alternance entre enseignement théorique et formation au métier chez l'employeur avec lequel l'apprenti a signé son contrat.

Une majorité dans le secteur des services 

Deux tiers des contrats sont signés avec des entreprises de moins de 50 salariés. Les services (avec 73% des contrats signés) se taillent la part du lion, devant l'industrie (14%) et la construction (11%). Deux jeunes sur trois sont en emploi six mois après la fin de leur apprentissage. Ce chiffre grimpe à 73% dans le secteur énergie/chimie/métallurgie, en tête devant transport/manutention/magasinage (72%) et mécanique/structures métalliques (71%).

La hausse des contrats s'explique notamment par la réforme de 2018, qui a libéralisé l'apprentissage à la fois en matière de conditions d'entrée et d'offre de formation. La dynamique a aussi été boostée par les aides exceptionnelles décidées pendant la crise. Cette prime (5 000 euros pour un mineur, 8 000 pour un majeur) a rendu le coût de la première année quasi nul pour l'employeur. Et les formations du supérieur y sont éligibles, ce qui n'était pas le cas pour les aides existant avant la crise du Covid-19.

Cette prime a été remplacée au 1er janvier par une aide unique de 6 000 euros versée à toutes les entreprises pour tous les contrats conclus avec un alternant, mineur comme majeur, pour la première année du contrat. Elle sera maintenue jusqu'à la fin du quinquennat.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.