Coiffure : les salons manquent d'apprentis
Les coiffeurs, qui font souvent appel aux apprentis, ont du mal à recruter. Ces apprentis sont de moins en moins nombreux.
Les salons de coiffure fonctionnent beaucoup avec le système de l'apprentissage. À Nice (Alpes-Maritimes), Alysson Porro a 16 ans et est apprentie coiffeuse depuis deux mois. Elle a une semaine de cours et trois semaines de pratique par mois pour une rémunération nette de 386 €. Avant l'été, Catherine Galvez, la propriétaire du salon, a cherché une apprentie pendant deux mois. Pour convaincre Alysson Porro, elle a décidé de lui donner de nouvelles responsabilités. "Elle s'occupe de travailler sur les Facebook, Instagram, faire les photos et envoyer les nouvelles collections", témoigne-t-elle.
Des formations encore trop axées sur les femmes
Une classe préparatoire dans le Var a pour objectif de ramener les jeunes à l'apprentissage. Ils se voient proposer 504 heures de formations pour découvrir les différentes branches de l'artisanat. Pour ces jeunes, souvent en difficulté scolaire, c'est l'occasion de vérifier que la coiffure est le bon choix. Il faut aussi sans cesse adapter la formation aux dernières tendances. Dans un salon pour homme à Toulouse (Haute-Garonne), impossible de trouver un apprenti, car la formation diplômante est encore trop axée sur les femmes. "On n'a même pas la capacité d'embaucher des apprentis pour les former à l'obtention d'un CAP homme", déclare Laurent Graye, le dirigeant des salons Cher monsieur. Aujourd'hui, seul un tiers des salons de coiffure forme un ou une apprentie.
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