Blocages contre la loi Travail : des stations-service à sec en Normandie
Au Havre (Seine-Maritime), trois stations sur quatre sont fermées.
Alain Vidalies, secrétaire d'Etat chargé des Transports, avait affirmé mercredi 18 mai à la mi-journée qu'il n'y avait "aucun risque de pénurie" de carburant à ce stade du mouvement social. Quelques heures plus tard, les faits lui donnent tort : de nombreuses stations-service sont à sec en Normandie, ont indiqué des préfectures de la région. La situation est particulièrement critique au Havre (Seine-Maritime), où trois stations sur quatre sont fermées.
Dans l'Eure, le préfet a pris un arrêté pour que "33 stations-service du département réservent 25% de leur stock de carburants aux véhicules prioritaires et d'urgence", a annoncé la préfecture sur son site internet. La préfète de Seine-Maritime a pris le même type d'arrêté, mais uniquement pour trois stations, une à Rouen, une au Havre et une à Dieppe.
Un afflux de clients craignant une pénurie
"Il y a eu un triple effet. Après le long week-end de la Pentecôte, les stations se sont vidées naturellement. Avec le mouvement social, l'accès au carburant ou aux stations et donc le ravitaillement a été perturbé. Et une rumeur de pénurie a asséché aussi" certaines stations, a-t-on indiqué du côté de la préfecture de la Seine-Maritime.
Des opposants à la loi Travail bloquent depuis mardi matin une raffinerie Total de l'agglomération du Havre, à Gonfreville-L'Orcher. Près de Rouen, un dépôt de carburant est également bloqué au Grand-Quevilly.
Dans le Calvados, "quelques stations, situées dans l'est du département, et qui dépendent du Havre pour leur approvisionnement, sont à sec", a assuré la préfecture du Calvados. Aucun dépôt de carburant n'est bloqué à Caen et c'est surtout la peur de manquer des consommateurs qui a provoqué un "afflux" dans certaines stations, selon la même source.
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