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Élections législatives : La parité, il y a la loi et la réalité

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Article rédigé par franceinfo, Brut.
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Pour les élections législatives de juin prochain, la parité doit être respectée. Pourtant entre le discours et la réalité, il y a parfois un fossé.

Pour les élections législatives, si les partis ne présentent pas autant d’hommes que de femmes, ils s’exposent à des sanctions financières.

Pour toucher la totalité des financements publics, certains respectent scrupuleusement la loi comme le Front National. S’il ne s’expose pas aux sanctions financières, le FN est pourtant loin de respecter la parité réelle.

D’après France Info, sur les 100 circonscriptions où il a enregistré ses meilleurs scores, le Front National n’a investi que 31 % de femmes. Du côté des circonscriptions où il a enregistré ses moins bons scores, le parti a investi 62 % de femmes.

Ainsi lorsque Nicolas Bay avance que le Front National est le parti qui respecte "le mieux la parité", c’est partiellement vrai. Avoir des femmes candidates est un fait mais qu’elles puissent remporter l’élection en est un autre.  

Payer des pénalités plutôt que d’avoir des femmes

La loi sur la parité est seulement incitative et certains partis préfèrent payer plutôt que de la respecter.

Depuis 2012, les partis représentés au Parlement ont perdu plus de 22,9 millions d’euros. Les Républicains ont par exemple perdu 14,6 millions d’euros. Pour rendre cette pratique plus rare, les sanctions financières ont été doublées depuis 2014, ce qui n’empêchent pas les partis épinglés de récidiver.

Pour les élections de cette année, le Parti Socialiste présente 44 % de candidates et Les Républicains 39 %.

Certains partis font preuve d’exemplarité en respectant la parité réelle. C’est le cas de La République En Marche !, le parti d’Emmanuel Macron.

"On peut quand même émettre la petite réserve qu’il est d’autant plus facile pour eux de présenter autant de femmes que d’hommes qu’ils n’ont peu ou pas de sortants", explique Réjane Sénac, chercheuse au CNRS.

En janvier dernier, Jean-Luc Bennahmias, candidat  surprise de la primaire de la gauche résumait à sa manière la promotion de l’égalité entre les sexes "il ne faut pas attendre des hommes grand chose (…) Parce que c’est par les femmes que cela arrivera et qu’elles nous vireront, qu’elles prendront leur place et toute leur place".

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