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PSA annonce une "modération" des salaires, colère des syndicats

Après avoir annoncé la réduction de ses pertes, le constructeur automobile PSA Peugeot Citroën a annoncé qu'il poursuivrait ses efforts pour "confirmer le rebond industriel et commercial du groupe". Le président du directoire, Philippe Varin, a expliqué qu'un accord de compétitivité était en discussion. Cet accord pourrait comprendre des mesures de modération salariale, ce qui fait bondir les syndicats.
Article rédigé par Typhaine Morin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Maxppp)

Nos efforts commencent à payer, il faut continuer. C'est en substance ce qu'a annoncé ce mercredi le président du directoire de PSA Peugeot Citroën. Philippe Varin a d'abord présenté les chiffres du n°1 français de l'automobile. PSA a perdu 426 millions d'euros au premier semestre, contre 818 millions d'euros sur la même période l'an dernier.  

"Nos efforts doivent se poursuivre pour confirmer le rebond industriel et  commercial du groupe ", a néanmoins insisté M. Varin. Pour y parvenir, le président du directoire compte sur le lancement de nouveaux modèles dans les pays émergents, mais surtout, sur sa restructuration, entamée il y a un an. 

Accord de compétitivité

Prochaine étape pour le constructeur automobile : la signature d'un accord de compétitivité, qui pourrait comprendre des mesures de modération salariale ainsi que des mesures de simplification et d'adaptation des RTT. Et ces deux projets font bondir les syndicats, et notamment Jean-Pierre Mercier, le délégué CGT du site d'Aulnay-sous-Bois en région parisienne. "Très clairement ça veut dire le gel des salaires ", estime le syndicaliste. Avec pour "conséquence directe : une baisse dramatique du pouvoir d'achat".  

Organisation du temps de travail

Quant à l'organisation du temps de travail, Jean-Pierre Mercier estime que la direction de PSA veut "augmenter le temps de travail quand ça l'arrange, c'est-à-dire nous faire faire des heures supplémentaires sans les payer, et en nous mettant au chômage quand ça l'arrange, et en diminuant les allocations chômage ". 

Mais le syndicaliste ne compte pas en rester là. Il assure que les salariés se reposent et seront en pleine forme à la rentrée, pour faire plier la direction. 

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