Réforme des retraites : la motion référendaire sur le projet de loi rejetée par les députés

Article rédigé par Robin Prudent, Louis Boy, Elise Lambert
France Télévisions
Publié Mis à jour
Ass Nat/débat retraites

La majorité, après une fin de semaine chaotique, défend devant les députés un projet que l'opposition dénonce comme "injuste" et entend torpiller par une nuée d'amendements.

Ce qu'il faut savoir

C'est parti pour un long marathon à l'issue incertaine : la bataille des retraites a démarré lundi 17 février à l'Assemblée dans une atmosphère déjà électrique, le gouvernement vantant une "ambition immense" face à une opposition qui entend torpiller une réforme jugée "injuste" avec une nuée d'amendements. Le tout nouveau ministre de la Santé Olivier Véran a défendu un projet annoncé "de longue date", qui "a la légitimité d'un programme présidentiel". L'Assemblée a rejeté la motion référendaire déposée par soixante députés contre le projet. Suivez les débats en direct avec franceinfo.

Un remaniement. Le rapporteur du volet organique de la réforme, Olivier Véran, a dû prendre au pied levé dimanche la casquette de ministre de la Santé. Agnès Buzyn lui a laissé sa place pour prendre le relais de Benjamin Griveaux dans la course à la mairie de Paris. La députée LREM de l'Isère Cendra Motin a été désignée rapporteure du volet organique de la réforme, en remplacement du nouveau ministre des Solidarités et de la Santé. 

Un calendrier serré. L'examen inachevé la semaine passée en commission spéciale pour cause d'avalanche d'amendements des députés LFI, un fait inédit après 75 heures de dialogue de sourds, n'était qu'un préambule. Le calendrier sera-t-il cette fois tenable, alors que 41 000 amendements ont été déposés, soit deux fois plus qu'en commission (22 000) ?

L'ombre du 49.3. Face aux milliers d'amendements déposés par les députés "insoumis" pour ralentir le travail parlementaire et faire obstruction à la réforme, les responsables de la majorité martèlent qu'un recours au 49.3, arme de la Constitution qui permet l'adoption sans vote, "n'est pas l'objectif" mais des "marcheurs" ne l'excluent pas si le débat est "clairement impossible".