L'Assemblée nationale met en place un nouveau dispositif pour lutter contre le harcèlement au sein de son personnel
Votée au printemps dernier par les députés, la cellule sera opérationnelle au 1er février. Elle est destinée aux députés, aux fonctionnaires et aux contractuels qui travaillent à l'Assemblée.
Cellule accessible en permanence, juristes et psychologues à disposition, déontologue saisie dans certains cas... L'Assemblée nationale se dote pour ses députés et leurs collaborateurs d'un nouveau dispositif anti-harcèlement sexuel. Ses modalités de fonctionnement ont été présentées mercredi 15 janvier au bureau de l'Assemblée, sa plus haute instance collégiale, qui a soutenu unanimement le dispositif. Votée au printemps dernier par les députés, la cellule sera opérationnelle au 1er février.
Confiée à un prestataire externe spécialisé, la cellule indépendante sera composée d'experts, juristes, psychologues. Le médecin de l'Assemblée pourra également être saisi. Elle sera accessible 7 jours sur 7 via un numéro vert ou via une plateforme internet. Elle aura pour mission d'écouter et de conseiller les personnes afin qu'elles puissent réagir à la situation à laquelle elles sont confrontées, mais aussi, si besoin, de les accompagner pour qu'elles entreprennent les démarches adaptées, comme par exemple porter plainte.
Seront concernés les 577 députés, les 1 195 fonctionnaires et contractuels ainsi que les 2 210 collaborateurs de députés et de groupes politiques (dont un millier à Paris et le reste en circonscription), qu'ils se considèrent victimes ou qu'ils soient témoins de faits de harcèlement. Concrètement, après un premier échange avec un psychologue, trois accompagnements sont possibles : orientation vers un psychologue agréé avec cinq séances gratuites, transmission de l'analyse à la déontologue (avec l'accord de la victime déclarée), et orientation vers un médecin, une organisation syndicale ou un avocat.
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