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Les pompiers des Pyrénées-Orientales privés de sport collectif pour éviter les blessures

La direction craint des blessures et veut compter sur tous ses personnels durant l'été, en raison du risque d'incendies.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le centre de secours et d'incendie de Saint-Laurent-de-la-Salanque (Pyrénées-Orientales), en octobre 2016. (MAXPPP)

Les pompiers des Pyrénées-Orientales sont interdits de la pratique de tous sports collectifs durant l'été, annonce le Service Départemental d'Incendie et de Secours (Sdis) des Pyrénées-Orientales, mercredi 25 juillet. "Un moratoire à la pratique du sport collectif est appliqué en cette période de forte sollicitation opérationnelle, qui doit être la priorité du service public de secours." Cette décision, en place depuis le 4 juillet et valable jusqu'à nouvel ordre, intervient en période de très forts risques d'incendies de forêts.

Les représentants du personnel dénoncent une décision "caricaturale". Ils ont voté contre à l'unanimité et suggèrent plutôt des interdictions ponctuelles sur des sites en sous-effectifs, ainsi que l'accès à des formations d'encadrement sportif. "On nous interdit de jouer de façon arbitraire" résume Christophe Garcia, pompier professionnel et membre de la CGT, pointant du doigt l'absence d'accès à des statistiques détaillées.

Trop d'accidents et d'arrêts de travail

Selon le SDIS, cette interdiction est la conséquence du bilan de l'accidentologie 2017. Présenté au Comité d'Hygiène et de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT) le 5 juin, il fait état d'une "augmentation du nombre d'accidents dans le cadre des activités sportives" avec 2,2 accidents par mois pour les pompiers des Pyrénées-Orientales contre 1,1 au niveau national. Selon ce rapport, les accidents engendrent en moyenne 25 jours d'arrêt de travail et représentent donc un coût important.

Ironie du sort, les sauveteurs catalans sont connus pour leurs bons résultats dans les sports collectifs. En mai, ils ont par exemple remporté la Coupe de France de rugby des sapeurs-pompiers et l'an passé, des joueurs de rugby à XIII étaient venus en stage dans la caserne de Perpignan.

"Les collègues se sentent frustrés", a affirmé un pompier, pour qui le sport collectif a "une grosse importance dans le travail d'équipe". Les activités de sport adaptées et d'entraînement professionnel sont en revanche maintenues, indique le communiqué.

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