Retraite : les métiers pénibles, grands perdants de la réforme ?
La question de la pénibilité au travail revient au centre du débat sur la réforme des retraites. Jusqu'à présent, un métier pénible permettait de partir plus tôt. Qu'en sera-t-il demain et sur quels critères la charge physique d'un travail sera-t-elle prise en compte ? Éléments de réponse.
Cheminots, routiers, agents RATP ou certains personnels hospitaliers... les régimes spéciaux vont fusionner dans un nouveau système de retraite. Mais comment la pénibilité sera-t-elle prise en compte ? Patrick Pereira est déménageur. Affilié au régime des chauffeurs de poids lourds, il pourrait donc partir à la retraite à 57 ans. Mais avec la future réforme, cet avantage pourrait être supprimé. Le gouvernement se veut rassurant. Si le métier est difficile, le salarié pourra partir plus tôt à la retraite. Mais sous la pression du patronat, quatre critères de pénibilité ont été supprimés : le port de charges lourdes, la présence d'agents chimiques, les vibrations et les postures douloureuses.
Le gouvernement va devoir trancher
Ne restent que six critères, comme la température, le bruit, le travail de nuit, la répétition des tâches ou les rotations en trois-huit. Déménageur ne serait donc pas considéré comme un métier pénible, ni la plupart des métiers à l'hôpital ou conducteur de la RATP. La réforme doit corriger cela, selon la CFDT. Si le gouvernement élargit son barème, cela pourrait profiter aux salariés des entreprises de logistique, qui portent des dizaines de kilos par jour. Mais pour Stéphane Bulliod, directeur général de Logistique Spartoo, "plus de critères de pénibilité, c'est rajouter des charges aux entreprises". Dans quelle proportion prendre en compte la pénibilité ? Ce sera au gouvernement de se prononcer.
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