Assurance-chômage : l'Unédic abaisse ses prévisions, avec un excédent de 300 millions d'euros prévu en 2024

"Au-delà du contexte économique dégradé, le solde du régime est affecté par les prélèvements de l'Etat", souligne l'organisme.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Les locaux de l'Unédic à Paris, le 22 février 2023. (ROMUALD MEIGNEUX / SIPA)

L'Unédic, qui gère le régime d'assurance-chômage, a annoncé mardi 22 octobre des prévisions financières revues à la baisse. L'organisme paritaire prévoit 300 millions d'euros d'excédents en 2024, un montant en baisse par rapport à juin (+900 millions). Le solde serait ensuite de 1,8 milliard en 2025, 3,5 milliards en 2026 et 9,4 milliards en 2027.

"Au-delà du contexte économique dégradé, le solde du régime est affecté par les prélèvements de l'Etat, comme en 2023", sous forme de moindres compensations d'exonérations prévues par la loi de financement de la Sécurité sociale, souligne l'organisme. Pour 2024, "il aurait été de 3,1 milliards sans ces prélèvements". Dans ce contexte, l'Unédic a du mal à rembourser sa dette, qui atteindrait "44,3 milliards en 2027" et "comprend toujours la 'dette Covid'", lorsque l'organisme avait pris en charge des mesures d'urgence pour soutenir le marché du travail à hauteur de 18,1 milliards.

Le président de l'Unédic, Jean-Eudes Tesson (Medef), a souligné lors d'un point-presse l'impact des décisions de l'Etat sur les comptes du régime, citant notamment cette "dette Covid", la non-compensation partielle des exonérations ou le cas des salariés frontaliers qui représentent un surcoût d'environ 800 millions d'euros par an pour l'assurance-chômage. Ce dernier sujet "est l'illustration d'un ras-le-bol que nous avons qui grossit", a-t-il pointé.

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