Ce que prévoient les nouvelles règles de l'assurance-chômage à partir du 1er avril
Elles ont été validées in extremis par le nouveau Premier ministre. De nouvelles règles entreront en vigueur le 1er janvier 2025 pour l'assurance-chômage, après un accord entre partenaires sociaux. Dans un arrêté paru vendredi 20 décembre au Journal officiel, François Bayrou agrée ainsi la nouvelle convention d'assurance-chômage pour quatre ans.
L'accord a été signé par une large majorité d'organisations au terme d'une négociation éclair (la CFDT, FO et la CFTC, ainsi que les trois organisations patronales, Medef, CPME, U2P). La CGT, qui a pointé une nouvelle convention "dangereuse" pour les travailleurs, et la CFE-CGC ne l'ont en revanche pas paraphé. Si les nouvelles règles s'appliquent à compter du 1er janvier, la majorité des mesures n'entreront en vigueur qu'au 1er avril "pour des raisons opérationnelles", précise l'Unédic, qui gère le régime d'assurance-chômage, dans un communiqué.
De nouvelles règles pour les seniors pour prendre en compte la réforme des retraites
Pour prendre en compte la réforme des retraites en vigueur depuis l'an dernier, l'âge à partir duquel les chômeurs seniors bénéficient d'une durée d'indemnisation plus longue va être relevé de deux ans à compter du 1er avril 2025. Le palier ouvrant droit à 22,5 mois d'indemnisation au maximum passe ainsi de 53 à 55 ans et celui donnant droit à 27 mois de 55 à 57 ans. Pour les autres demandeurs d'emploi, la durée d'indemnisation maximum est de 18 mois.
Autre mesure, pour tenir compte de la situation particulière des seniors : la dégressivité de l'allocation chômage, qui concerne les hauts revenus, ne sera plus appliquée à partir de 55 ans, contre 57 ans jusqu'ici, et ce dès le 1er avril.
Des allocations mensualisées
La mensualisation des allocations entrera aussi en vigueur au 1er avril. L'allocation versée sera ainsi identique chaque mois, sur la base de 30 jours. Sur une année complète, les chômeurs perdront cinq jours d'indemnisation, et même six les années bissextiles. En outre, le cumul de l’ARE avec les revenus issus de l’activité non salariée est plafonné à 60% du reliquat de droits à la date dela création ou de la reprise d’entreprise.
A compter cette fois du 1er mai, la cotisation patronale pour l'assurance-chômage va baisser et passer de 4,05% à 4% du salaire brut.
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