Cet article date de plus de quatre ans.

Cher : Vierzon, de la porcelaine au numérique

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 4 min
Cher : Vierzon, de la porcelaine au numérique
Cher : Vierzon, de la porcelaine au numérique Cher : Vierzon, de la porcelaine au numérique (FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions
France 2

Certains territoires ont dû se reconvertir pour sortir du déclin économique et du chômage. Vierzon, dans le Cher, fait figure d'exemple. Après l'effondrement du marché de la porcelaine, la ville a misé sur le numérique. Un grand écart gagnant.

C'est un immense bâtiment flambant neuf de 3 700 m2 sous haute sécurité. En périphérie de Vierzon (Cher), une production étonne : des opérateurs assemblent un coffre-fort pour monnaie virtuelle. Un concentré de petites pièces fragiles. Le coffre-fort est une sorte de clé USB qui sert à sécuriser les échanges de monnaie virtuelle, comme le Bitcoin, que certains utilisent pour payer sur internet. Prix du coffre-fort à Bitcoins : de 59 € à 119 € selon le modèle. Dans la zone d'expédition, les commandes se comptent par dizaines. En tout, 1,5 million de produits expédiés dans 165 pays depuis 2017. S'installer à Vierzon était une évidence pour le patron. Son arrière-grand-père dirigeait l'une des plus grandes fabriques de porcelaine de la région.

12% de chômage et une population à la baisse

Depuis le déclin de la porcelaine dans les années 1960, Vierzon, 25 000 habitants, souffre. On compte 12% de chômage, un record en région Centre. Aujourd'hui, une seule usine de porcelaine est en activité dans les environs. L'entreprise résiste : deux redressements judiciaires, en 2001 et en 2011. Les salariés défendent leur savoir-faire artisanal. Pour survivre, le patron joue la carte de l'export, qui représente 60% du chiffre d'affaires. Sa stratégie est de remettre au goût du jour de vieux modèles entassés dans les réserves depuis près de deux cents ans. Une école de codage informatique doit ouvrir prochainement à Vierzon. De quoi peut-être donner un nouveau souffle à la deuxième ville du Cher, qui a perdu près de 9 000 habitants en près de quarante ans.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.