Crise sanitaire : les agents de Pôle emploi en première ligne
Avec la baisse progressive des aides aux entreprises cet été, des faillites pourraient subvenir. Des agents de Pôle emploi se préparent à l'arrivée importante de flux de chômeurs.
Au coeur d'un quartier prioritaire d'Évry (Essonne), se trouve la plus grande agence Pôle emploi du département. Ici, plus de 12 000 allocataires sont suivis. En ce lundi matin du début du mois de mai, les personnes affluent au comptoir. Avec la crise sanitaire, les inscriptions ont bondi de 12% en un an, et les agents craignent que les licenciements explosent quand les aides du gouvernement s'arrêteront.
La prise en charge de nouveaux inscrits
Déjà, les 108 conseillers sentent l'urgence de certaines situations. Ce midi-là, par exemple, l'agence ferme ses portes lorsqu'une jeune femme se présente avec son père qui ne parle pas français : une erreur informatique a bloqué son dossier, et donc, ses allocations. Face à eux, Yann Depenviller, conseiller Pôle emploi, fait preuve de souplesse. "Normalement, on n'aurait pas dû la faire rentrer, mais vu que ça concerne l'indemnisation, il y a toujours des traites à payer derrière, donc un retard sur le paiement peut mettre les personnes en difficulté. On ne va pas rajouter de la misère à la misère", confie le conseiller.
En pleine crise sanitaire, Pôle emploi doit aussi prendre en charge de nouveaux inscrits, qui n'auraient jamais imaginé se retrouver au chômage. Alors, grâce à des renforts, Pôle emploi intensifie le suivi des plus vulnérables. Des candidats à la reconversion sont également accompagnés ; ces demandeurs d'emploi vont changer de vie car leur secteur est durablement sinistré.
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