Cet article date de plus de huit ans.

Gilbert Collard dénigre les stages de crêpiers, il se fait retourner par les Bretons

Mardi, le député du RBM-FN du Gard s'était étonné que des stages de crêperie soient proposés à des demandeurs d'emploi.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Dans une crêperie des Côtes-d'Armor, en septembre 2015. (BERTHIER EMMANUEL / HEMIS.FR / AFP)

Crêpier, un faux métier ? Dans un article publié samedi 31 décembre, le quotidien breton Le Télégramme donne la parole à des crêpiers en colère contre des propos tenus mardi par Gilbert Collard.

Interrogé sur Europe 1 à propos des chiffres du chômage, le député du Rassemblement bleu Marine-FN, dénonçait une "supercherie", "la moitié de la baisse du chômage" s'expliquant selon lui "par des entrées en stage". Et lâchait cette phrase : "On a pu apprendre par Le Canard enchaîné qu'il y avait même des stages de crêperie et d'hypnose ! On se rend compte que ce sont d'un côté des faux emplois qui sont créés et de l'autre des emplois d'Etat."

"Des milliers de personnes vivent dignement de ce métier"

Des propos qui ont fait bondir la "crêposphère" bretonne, note Le Télégramme. "La crêperie en Bretagne, c'est plus de 1 800 établissements de restauration. Et plus de 5 000 en France. Des milliers de personnes vivent dignement de ce métier tous les jours. Les propos de Gilbert Collard sont ceux d'un homme politique qui ne connaît pas la réalité du terrain, qui parle à tout va", réagit ainsi François de Pena, un élu en charge des crêperies au sein de l'Union des métiers et des industries hôtelières (Umih).

"La profession manque cruellement de crêpiers, malgré les centres qui en forment à tour de bras", renchérit le président de l'Umih restauration, Hubert Jean, également cité par le quotidien.

Le meilleur crêpier de Bretagne 2016 s'indigne lui aussi de la sortie du député : "Il se trompe complètement. Le message qu'il envoie va à l'opposé de celui de la profession, qui tente de faire naître de nouvelles vocations. Et puis, autre particularité dont il faut parler : s'il est facile de trouver un emploi de salarié, il est aussi facile de s'installer."

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.