Hausse ou baisse du chômage ? Tout dépend du thermomètre...
Il y a deux façons de mesurer le chômage en France - deux thermomètres : le premier, à la hausse, est celui du nombre de chômeurs inscrits à Pôle Emploi, (+5,7% sur l'année 2013) publié tous les mois ; le second, à la baisse - de 0,1 point, à 9,8%, au dernier trimestre -, est le taux de chômage calculé tous les trimestres par l'INSEE.
Sauf que ces deux indicateurs ne mesurent pas la même chose : les critères pour être comptabilisé comme chômeur ne sont pas exactement les mêmes. D'où ce grand écart. D'un côté, il s'agit de personnes inscrites à Pôle emploi à qui on pose des questions. De l'autre, il s'agit d'une enquête pour l'Insee. Les personnes interrogées doivent par exemple montrer qu'elles cherchent activement un emploi.
Reste une question de fond : le léger recul du chômage annonce-t-il enfin l'amélioration du marché de l'emploi ? Oui, mais en partie seulement. Il y a eu effectivement plus de contrats d'intérim fin 2013, plus d'emplois aidés aussi - les fameux emplois d'avenir lancés par le gouvernement -, et tout cela a profité aux jeunes : chez les moins de 25 ans, le chômage a reculé nettement en 2013.
Mais attention, si le taux de chômage baisse, il y a une autre raison : l'INSEE parle de l'éloignement du marché du travail de certains chômeurs ; en clair ce sont par exemple ceux qui ne recherchent pas, ou plus, activement un travail. Ils ne rentrent pas dans les critères, ne sont pas comptabilisés dans les statistiques, mais leur nombre a augmenté en 2013. De l'optimisme donc, mais pas d'euphorie encore.
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