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Inflation : les allocations chômage revalorisées de 1,9% au 1er juillet, une hausse "totalement insuffisante" pour la CGT

Cette augmentation fait suite à une première revalorisation exceptionnelle de 1,9% au 1er avril. Mais, sur un an, l'inflation s'élevait à 5,1% en mai.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un rassemblement de syndicats devant le siège de l'Unédic pour la journée d'action et de mobilisation des travailleurs précaires, le 27 juin 2023, à Paris. (GAUTHIER BEDRIGNANS / HANS LUCAS / AFP)

Un geste insuffisant pour les syndicats. Les allocations chômage vont être revalorisées de 1,9% le 1er juillet, au grand dam des organisations syndicales qui demandaient une revalorisation au moins équivalente à l'inflation. La décision a été prise lors d'un conseil d'administration de l'Unédic "dans une période toujours marquée par la hausse des prix", précise l'organisme chargé de la gestion de l'assurance chômage. Cette hausse fait suite à une première revalorisation exceptionnelle de 1,9% au 1er avril, mais reste en deçà de la forte inflation, de 5,1% sur un an en mai.

"Cette revalorisation totalement insuffisante a été votée par les seules organisations patronales, tandis que toutes les organisations de salariés se sont abstenues [le vote contre d'une seule organisation syndicale aurait induit une non-revalorisation des indemnités]", a critiqué la CGT. Lors d'un rassemblement organisé devant le siège de l'Unédic, la secrétaire générale du syndicat, Sophie Binet, a dénoncé "un énorme scandale" et s'en est prise au patronat, qui refuse de revenir sur les règles d'indemnisation du chômage issues des deux dernières réformes.

Une négociation mal partie

Depuis le 1er février, une baisse de 25% de la durée d'indemnisation s'applique aux demandeurs d'emploi qui ouvrent des droits. En 2021, une autre réforme avait modifié le calcul de l'allocation, pénalisant ceux qui alternaient périodes de chômage et d'emploi. Le gouvernement doit envoyer dans les prochaines semaines "une lettre de cadrage" aux partenaires sociaux pour qu'ils renégocient les règles d'assurance chômage qui expirent le 31 décembre. A défaut d'accord au terme de la négociation, c'est le gouvernement qui décidera des règles.

Or, un tel accord semble mal parti. "Le patronat ne veut négocier que la gouvernance de l'Unédic et pas les règles d'indemnisation. Il préfère que le gouvernement fasse le sale boulot à sa place", a dénoncé Sophie Binet. "Mais nous n'accepterons pas de discuter de la gouvernance si on ne discute pas des règles d'indemnisation", a-t-elle prévenu. Ce sujet sera au menu d'une visio-conférence mercredi entre dirigeants syndicaux et patronaux, qui doivent discuter d'un agenda de négociations pour la rentrée.

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