"Il faut cesser la stigmatisation" : les responsables syndicaux appellent le gouvernement à renoncer à une nouvelle réforme de l'assurance-chômage
Ils appellent à "cesser la stigmatisation populiste des chômeurs". Dans une tribune publiée lundi 18 mars dans Le Monde, les responsables des cinq grandes centrales syndicales ont appelé le gouvernement à renoncer à une nouvelle réforme de l'assurance-chômage. Depuis plusieurs mois, l'exécutif multiplie les avertissements sur un possible nouveau durcissement des règles d'indemnisation. Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a plaidé lundi sur France Inter pour une réforme de la "durée", déjà réduite de 24 à 18 mois lors de la précédente réforme, mais pas du "montant de l'indemnisation".
"Alors que la négociation assurance-chômage s'est terminée depuis moins de trois mois, le gouvernement a déjà annoncé une nouvelle réforme pour en durcir les effets. Ce serait la cinquième depuis 2017", dénoncent Sophie Binet (CGT), Cyril Chabanier (CFTC), François Hommeril (CFE-CGC), Marylise Léon (CFDT) et Frédéric Souillot (FO) dans cette tribune. "A l'heure où la simplification est à la mode, force est de constater que ce principe ne vaut pas pour les demandeurs d'emploi, dont les droits sont de plus en plus illisibles", écrivent-ils.
"Les multiples réformes combinées ont fait plonger le montant moyen des allocations de 17% par rapport à 2019 et la durée d'indemnisation de 25%", soulignent les responsables syndicaux, qui appellent "solennellement le gouvernement à renoncer à cette réforme budgétaire qui rognera à nouveau les droits à l'assurance-chômage et supprimera l'ASS", l'Allocation spécifique de solidarité. "Pour relancer l'économie et la demande intérieure, il faut que les entreprises partagent mieux la richesse créée", ajoutent-ils, jugeant qu'"il faut enfin investir dans la formation, les compétences et les qualifications".
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