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Une réforme de l'assurance-chômage sera présentée au printemps, annonce Edouard Philippe

La lutte contre le recours abusif aux contrats courts et le niveau d'indemnisation des cadres seront au cœur de cette réforme.

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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Le Premier ministre, Edouard Philippe, le 21 février 2019 à l'Elysée. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Lutter contre le recours abusif aux contrats courts et baisser l'indemnisation pour les salaires les plus élevés. Tels sont les deux axes principaux de la future réforme de l'assurance-chômage évoquée par Edouard Philippe lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre du Travail, Muriel Pénicaud, mardi 26 février.

La réforme à venir, reprise en main par le gouvernement après l'échec des négociations entre le patronat et les syndicats, conservera l'objectif d'économies qui avait été fixé aux partenaires sociaux, soit 3 à 3,9 milliards d'euros sur trois ans, a indiqué Edouard Philippe.

Le Premier ministre a présenté le calendrier de cette réforme qui devrait être mise en œuvre cet été. La ministre du Travail commencera dès cette semaine de larges consultations avec les partenaires sociaux. Elles seront suivies de la présentation des paramètres et des mesures au printemps, puis de l'élaboration d'un décret publié cet été.

Les recours abusifs aux contrats courts dans le collimateur

Le système actuel ne permet pas de lutter efficacement contre le recours abusif aux contrats courts, a souligné le chef du gouvernement, souhaitant que les entreprises soient beaucoup plus responsabilisées sur cette question. Prié de dire si le bonus-malus refusé par le patronat serait mis en œuvre, il a répondu que personne n'avait jusqu'à présent de meilleure solution.

Il a ajouté qu'il fallait revoir le système permettant aux personnes percevant des salaires élevés d'avoir des niveaux d'indemnisation bien plus élevés qu'ailleurs en Europe. Les cas, minoritaires, dans lesquels il est plus rémunérateur d'être au chômage que de travailler doivent être corrigés, a-t-il estimé.

Le Premier ministre a précisé que la question de la gouvernance de l'Unédic n'était pas dans le champ de la concertation à venir, de même qu'elle ne figurait pas dans la lettre de cadrage adressée aux partenaires sociaux avant leur négociation.

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