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Vidéo Présidentielle 2022 : "Travailler moins, c'est absolument indispensable", plaide Sandrine Rousseau

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Article rédigé par franceinfo
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Candidate à la primaire écologiste, elle envisage "l'accompagnement de l'État" pour financer la baisse du temps de travail.

"Travailler moins, c'est absolument indispensable, parce qu'aujourd'hui le taux de chômage est important" et "qu'il va probablement augmenter à la sortie du Covid", a plaidé Sandrine Rousseau, candidate à la primaire écologiste, jeudi 9 septembre sur franceinfo. Selon elle, si le chômage a reculé cet été, c'est "parce qu'il y a un système d'aides publiques qui maintiennent pour l'instant le système". En juillet, le nombre de demandeurs d'emploi sans aucune activité, en France entière hors Mayotte, a diminué d'1,6% par rapport à juin.

"En France, on a un taux de chômage de longue durée qui est extrêmement fort", a poursuivi Sandrine Rousseau. Selon elle, "le partage du temps de travail, mesure testée depuis des années, a été la plus efficace pour diminuer le chômage et pour faire en sorte qu'on retrouve du temps pour soi". Cette mesure permet, par ailleurs, "qu'il n'y ait pas deux catégories de personnes dans la société". D'un côté, "des personnes qui ont des emplois, avec des carrières, une insertion dans la société" et de l'autre "des personnes qui sont durablement écartées de l'emploi", a-t-elle détaillé.

L'État accompagnerait les bas salaires

Sandrine Rousseau envisage "l'accompagnement de l'État" pour financer cette baisse du temps de travail. "L'État a financé l'intégralité des baisses de cotisations sociales depuis 10 ans" pour "un coût qui avoisine les 150 milliards d'euros", a-t-elle déclaré. "Qu'on ne me dise pas qu'il n'est pas possible d'accompagner les plus bas salaires pour qu'il n'y ait pas de perte de salaire et que les entreprises n'aient pas non plus à fournir le complément", a-t-elle lancé.

Le partage du temps de travail est par ailleurs "bon pour la planète", a assuré l'économiste, citant "une étude qui vient de démontrer, au Royaume-Uni, que ça pourrait permettre d'éviter d'émettre 20% des émissions gaz à effets de serre". "Ça fait partie de ce changement de mode de vie, de société, dont on a absolument besoin", a-t-elle affirmé.

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