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Rigueur, retraite, emploi : ce qu'a dit Hollande à la conférence sociale

Le président, entouré du Premier ministre et de plusieurs ministres, a réuni autour de la table les leaders des organisations syndicales et patronales pour deux jours de concertation. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président de la République, François Hollande, lors de son discours prononcé dans le cadre de la conférence sociale, à Paris, le 20 juin 2013.  (BERTRAND GUAY / AFP)

Combattre "le doute, la défiance et le désarroi". C'est le message que François Hollande a voulu faire passer, jeudi 20 juin, à l'occasion de la deuxième conférence sociale de son quinquennat. 

Avant son discours en séance plénière à la mi-journée, le président, entouré du Premier ministre Jean-Marc Ayrault et de plusieurs ministres, notamment ceux du Travail, des Affaires sociales et de l'Economie, a réuni autour de la table les leaders des organisations syndicales et patronales pour évoquer durant trois heures les moyens de relancer la croissance.

Francetv info revient sur les trois messages que le président a tenté de faire passer. 

"Le sérieux budgétaire ne sera pas l'austérité"

Evoquant l'impatience grandissante face à la montée inexorable du chômage et à la baisse du pouvoir d'achat, François Hollande a estimé qu'au-delà de la crise, il y avait "un mal plus profond qui est la défiance, le doute et le désarroi". En réponse aux syndicats, qui accusent la politique d'austérité imposée par Bruxelles de conduire à la récession, le chef de l'Etat a promis que "le sérieux budgétaire ne sera[it] pas en France l'austérité".

Hollande à la Conférence sociale : "Le sérieux budgétaire ne sera pas en France l'austérité" (Francetv info)

Pas convaincu, le leader de la CGT, Thierry Lepaon, a regretté que le président n'ait "même pas évoqué la question des salaires". "Les injonctions de Bruxelles ouvrent la porte à des postures nationalistes dangereuses", a-t-il noté en allusion aux succès électoraux du Front national.

"Prolonger la durée de cotisation", une mesure "juste"

Sur le dossier épineux de la réforme des retraites, le débat a été "tendu, clivé" lors de la rencontre avec François Hollande, selon le président de la CFTC, Philippe Louis. Pour le chef de l'Etat, l'allongement de la durée de cotisation reste "la mesure la plus juste, à condition qu'elle soit appliquée à tous" et en tenant compte de la pénibilité. Or, les syndicats, CGT et FO en tête, y sont fermement opposés. Le patronat, lui, réclame un report de l'âge légal du départ à la retraite.

Laurence Parisot, présidente sortante du Medef, a jugé François Hollande "très prudent sur la question de l'âge et de l'allongement de la durée de cotisation". "Or, a-t-elle dit, "c'est un leurre, et je pèse mes mots."

Retraite: "prolonger la durée de cotisation", mesure "la plus juste" pour Hollande (France Télévisions)

"Un seul enjeu, celui de l'emploi"

François Hollande a réitéré son engagement d'une inversion de la courbe du chômage en fin d'année. Mais "le chômage, qui progresse depuis cinq ans, va continuer hélas à progresser jusqu'à la fin d'année", a-t-il toutefois convenu.

"Si je devais retenir qu'un seul enjeu, c'est celui de l'emploi", a-t-il indiqué, avant d'annoncer "un plan d'action". Son objectif : pourvoir les emplois sans candidats par une formation rapide des demandeurs d'emploi. Il s'agit d'un "contrat d'apprentissage avec engagement d'embauche" pour certaines entreprises, a détaillé François Hollande. Il a ainsi fixé l'objectif d'arriver à "500 000 apprentis dans les trois prochaines années".

La France "compte 435 000 apprentis en formation", contre plus d'un million en Allemagne. Or, "70% des jeunes qui sortent d'une formation en alternance sont en emploi dans les six mois qui suivent", a-t-il rappelé. 

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