Grand témoin : Émilie Andéol, le revers de la médaille

À Rio (Brésil), elle a fait briller les couleurs de la France. Championne olympique de judo, médaillée d'or, Émilie Andéol est alors au sommet de sa carrière, loin d'imaginer ce qui l'attend. De sa victoire en 2016, il reste les larmes au moment de la Marseillaise et son sourire éclatant sur le podium. "Je suis euphorique, sur un petit nuage. Il m'a fallu plusieurs jours pour redescendre", explique l'ex-championne.

"Je suis encore en dépression"

Émilie Andéol débute le judo à l'âge de 5 ans. 25 ans de combat, de privation pour décrocher le titre suprême. Mais l'après-victoire a été rude. "Je suis encore en dépression. C'est une mort lente de l'athlète. Une fois que c'est fini, on passe à quelqu'un d'autre et tout le monde oublie qu'on a donné 15 ans de notre vie", poursuit l'ancienne judoka. Malgré une licence de management et un diplôme d'entraîneur, elle ne trouve pas d'emploi. Elle s'éloigne peu à peu de ses anciens coéquipiers. Il y a quelques jours, Émilie Andéol a enfin trouvé un emploi. Elle va travailler dans une fondation qui mène des actions en Afrique.