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L'Assemblée nationale rejette la proposition d'un "RSA jeune" au profit d'aides ciblées

La proposition de loi avait été déposée par le député LFI François Ruffin et était soutenue par la gauche. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Le député LFI François Ruffin à l'Assemblée nationale, à Paris, le 15 décembre 2020. (ARTHUR NICHOLAS ORCHARD / HANS LUCAS / AFP)

L'Assemblée nationale a rejeté jeudi 6 mai l'idée d'un "RSA jeune" défendue par la gauche pour répondre aux conséquences de la crise sanitaire et économique liée au Covid-19 sur la jeunesse. La majorité et la droite ont soutenu des dispositifs "sur mesure", jugés plus efficaces.

Une proposition de loi ouvrant le revenu de solidarité active (RSA) à partir de 18 ans, au lieu de 25, avait été déposée par le député La France insoumise François Ruffin. Elle était soutenue par les socialistes, les communistes et le petit groupe Libertés et territoires, mais a été retoquée en séance plénière après l'avoir déjà été en commission des Affaires sociales.

"Mécanisme universel"

Tous les orateurs ont reconnu les difficultés des jeunes face à la crise, illustrées notamment par leur présence nombreuse dans les files d'attente des banques alimentaires. Mais deux visions se sont affrontées, entre l'octroi d'une allocation généralisée au travers de l'ouverture du RSA à partir de 18 ans et des aides plus ciblées assorties d'un accompagnement renforcé vers la formation et l'emploi.

Au travers du "RSA jeune", François Ruffin a plaidé pour un "mécanisme universel" plutôt que le "maquis" actuel de mesures "avec des trous partout". La ministre chargée de l'Insertion, Brigitte Klinkert, a en revanche reproché au projet d'extension du RSA d'être "inefficace et contreproductif".

Elle a mis en exergue les 9 milliards d'euros dégagés pour la panoplie de mesures du plan "Un jeune, une solution". Elle s'est engagée à le renforcer pour "construire un accompagnement global ouvert à tous les jeunes sans solution""Nous ne voulons pas de solution uniforme mais des solutions adaptées au parcours, au profil et aux difficultés de chacun", a-t-elle plaidé.

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