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L'origine sociale et le sexe sont les facteurs les plus déterminants de l'inégalité des chances

"Le lieu où l'on grandit et surtout l'ascendance migratoire jouent nettement moins", selon le commissaire général de France Stratégie.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des travailleurs déjeunent pendant leur pause, dans le quartier de la Défense à Puteaux, le 4 avril 2023. (ERIC BERACASSAT / HANS LUCAS / AFP)

L'origine sociale et le sexe sont des facteurs déterminants de "l'inégalité des chances", selon une étude publiée mercredi 5 avril par France Stratégie. "Le lieu où l'on grandit et surtout l'ascendance migratoire jouent nettement moins. Cela a été pour nous une surprise", a commenté Gilles de Margerie, commissaire général de France Stratégie, lors d'une conférence de presse. L'organisme, rattaché à Matignon, a voulu déterminer dans quelle mesure le revenu d'activité des individus dépend de ces quatre facteurs*. En moyenne, 1 100 euros net par mois séparent les personnes d'origine favorisée et celles d'origine modeste (à origines migratoires et territoriales comparables).

L'écart est de 600 euros entre hommes et femmes, à origines comparables. Il est de 150 euros entre descendants d'immigrés d'Afrique et personnes sans ascendance migratoire. "L'ascendance migratoire compte sept fois moins que l'origine sociale", commente Clément Dherbécourt, auteur de l'étude intitulée "Inégalité des chances : ce qui compte le plus".

L'écart entre hommes et femmes "s'aggrave" à la naissance d'enfants

Les écarts de revenus entre origines sociales sont d'abord liés à l'éducation, notamment au niveau de diplôme obtenu (plus que la spécialité choisie ou l'accès à une grande école). L'écart entre hommes et femmes ne s'explique pas par le parcours éducatif : les femmes sont plus diplômées que les hommes, mais dans des filières moins rémunératrices. Ces écarts sont dus à leurs positions dans le monde du travail et "s'aggravent sensiblement après la naissance des enfants", selon l'étude.

Ainsi, "60% des écarts de revenu moyens entre hommes et femmes sont imputables à la naissance des enfants." Après avoir eu des enfants, les hommes ont des revenus similaires aux hommes qui n'en ont pas eu. En revanche, l'arrivée des enfants fait baisser de 20% le revenu des femmes, cinq ans après la naissance.

* L'étude a été menée sur des personnes nées et résidant en France métropolitaine, âgées de 31 à 46 ans en 2014.

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