Agriculteurs en colère : "Etant donné l'urgence de notre situation, nous sommes obligés de continuer nos blocages", estime un éleveur de Haute-Garonne

L'un des agriculteurs qui bloquent l'A64 depuis deux jours, assure, samedi sur franceinfo, que les actions vont se poursuivre.
Article rédigé par franceinfo
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Les agriculteurs bloquent, l'autoroute A64 entre Toulouse et Saint-Gaudens, en Occitanie, pour une durée indéterminée. (NATHALIE SAINT AFFRE / MAXPPP)

"Étant donné l'urgence de notre situation, nous sommes obligés de continuer nos blocages", estime Bertrand Loup, éleveur à Boulogne-sur-Gesse, en Haute-Garonne, samedi 20 janvier, sur franceinfo. Il fait partie des agriculteurs qui bloquent l'A64 depuis deux jours et qui ont été reçus samedi après-midi par le préfet de la Haute-Garonne à Toulouse.

Pour Bertrand Loup, l'A64 est le "siège d'origine" des blocages des agriculteurs en colère, mais la gronde monte dans d'autres départements. "Plusieurs actions sont déjà en route et d'autres sont à venir pour le début de semaine", affirme l'éleveur.

"Lenteur des réponses et manque de considération de l'Etat"

"Vu la lenteur des réponses et le manque de considération de l'Etat, on encourage vraiment tous les agriculteurs de France à relever la tête dans leur ferme isolée, se regrouper même s'ils ne sont pas nombreux et entreprendre des actions similaires aux nôtres toujours dans le respect des infrastructures", déclare Bertrand Loup.

Gabriel Attal doit recevoir lundi soir les représentants de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles) et des Jeunes agriculteurs. "On espère vraiment que cette réunion apportera des réponses à nos revendications", dit Bertrand Loup. Pour calmer la situation, l'éleveur souhaite "deux choses" : "le retour à l'ancienne défiscalisation du gasoil non routier (GNR)" et le versement de l'intégralité des "montants alloués aux indemnités liées à la MHE (maladie hémorragique épizootique) dans les plus brefs délais."

"Finalement les décisions européennes font du bruit en France mais pas que, on voit ce qui se passe à Berlin, en Italie, en Hollande, en Pologne, en République tchèque, ça part de partout", relève Bertrand Loup.

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