Agriculteurs en colère : "Quand il y a autant de difficultés, il faut ajuster la voilure", estime Christiane Lambert

Invitée sur franceinfo samedi, l'ex-présidente de la FNSEA demande compréhension, reconnaissance, revenu et considération.
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Christiane Lambert, à Foix, le 18 octobre 2022. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

"Quand il y a autant de difficultés, il faut ajuster la voilure et ralentir pour ne pas que les agriculteurs se sentent submergés", estime, samedi 20 janvier, sur franceinfo Christiane Lambert, présidente du Comité des organisations professionnelles agricoles de l'Union européenne, qui est le plus important syndicat d'agriculteurs et de coopératives agricoles au niveau européen, et ex-présidente de la FNSEA. Elle réagit au mouvement de colère des agriculteurs en France et dans plusieurs pays d'Europe.

"Nous avons déjà beaucoup de contraintes environnementales, nous ne refusons pas les transitions, mais toutes les transitions qui sont décidées doivent être faites sur la base d'éléments scientifiques et en ne mettant pas en péril la souveraineté alimentaire", affirme Christiane Lambert. "Nous sommes proeuropéens et nous souhaitons garder l'attachement européen", rappelle-t-elle.

"Concilier agriculture et environnement"

"Il faut concilier agriculture et environnement, c'est ce que je dirai à Ursula Von der Leyen mercredi soir et jeudi matin au nom des agriculteurs des 27 pays que je représente", explique Christiane Lambert. La présidente de la Commission européenne tiendra à ce moment-là une séance de travail intitulée "dialogue stratégique pour l'avenir de l'agriculture".

"Il faut garder les bonnes intentions de l'Europe, mais il faut dire attention depuis quatre ou cinq ans il y a une dérive", poursuit l'ex-présidente de la FNSEA. "Pour garder les agriculteurs, il faut à la fois de la compréhension, de la reconnaissance, du revenu et de la considération", énumère Christiane Lambert.

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