Agriculture : des "mécanismes assurantiels" vont être activés dans des "délais record" pour faire face à la mauvaise récolte de blé, indique Marc Fesneau

"Nous ne sommes pas en pénurie. Il y a de quoi nourrir les Français", précise néanmoins le ministre démissionnaire de l'Agriculture, mardi sur franceinfo.
Article rédigé par franceinfo
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Un agriculteur en train de moissonner du blé à Lommerange (Moselle), le 10 août 2024. (JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP)

"Des expertises sont en cours pour activer dans des délais record des mécanismes assurantiels" pour les céréaliers alors que la production de blé "va être la plus faible depuis 40 ans", indique Marc Fesneau, le ministre démissionnaire de l'Agriculture, sur franceinfo mardi 20 août. Malgré ces mauvaises récoltes, "nous ne sommes pas en pénurie. Il y a de quoi nourrir les Français", précise-t-il.

"On permettra et on donnera toute la latitude aux préfets pour exonérer les agriculteurs les plus touchés" de la taxe foncière sur le "foncier non bâti", détaille Marc Fesneau, qui dit également travailler avec la Mutualité sociale agricole pour "activer certains dispositifs". Par ailleurs, "il faudra regarder à l'automne s'il y a des besoins de trésorerie pour aider ceux qui sont les plus impactés à passer ce mauvais cap", selon le ministre.

Pas d'impact sur les prix pour les consommateurs

"La production couvre largement les besoins français puisque nous sommes une puissance exportatrice", explique Marc Fesneau, malgré 24% de volume de blé en moins, par rapport à la moyenne des cinq dernières années, selon l'Association générale des producteurs de blé et autres céréales (AGPB). Ces mauvais rendements n'auront donc pas d'impact sur les prix pour les consommateurs, parce qu'il n'y a "pas de pénurie" et que les "prix mondiaux du blé sont plutôt à la baisse", affirme-t-il. Parallèlement aux mauvaises récoltes françaises, celles des États-Unis, de l'Ukraine et de la Russie "s'annoncent bonnes".

Ces mauvaises récoltes doivent "nous interroger collectivement dans la résilience que nous devons avoir face au dérèglement climatique", ajoute le ministre, qui indique que plus "les productions sont diversifiées, plus on limite le risque". Les récoltes "correctes" à venir de "maïs, tournesol, betteraves et pommes de terre" vont pouvoir limiter l'ampleur des pertes financières liées aux mauvaises récoltes de blé, prédit-il.

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