Agriculture : le dernier élevage de vaches laitières aux Antilles menacé par la sécheresse
Au milieu des palmiers de la Martinique, sous un climat tropical, on peut retrouver des vaches laitières, montagnardes. Line Lupon veille sur ce troupeau d’une cinquantaine de bêtes. Il y a quelques Montbéliardes, des brunes des Alpes, arrivées d’Europe il y a plusieurs années. Toutes partent à la traite chaque matin. "Il nous fallait des vaches laitières, les meilleures sont les races européennes, alors nous en avons choisi, car nous n’avons pas de race locale laitière. Il faut bien en importer", lance l’éleveuse.
Le rendement en lait divisé par deux en 2022
Chaque jour, l’élevage produit 300 litres de lait, un fait unique sur l’île, car elle est la dernière à défendre une production de lait de vache insulaire. Et ici, l’élevage est une histoire de famille. Son père, Georges Lupon, 92 ans, est toujours là et "recadre" parfois les travailleurs. "Je suis très fier, parce que c’est rare de trouver une femme dans ce métier-là", dit-il. Depuis quelques années, il est de plus en plus difficile de trouver de quoi nourrir le troupeau. Les prés du domaine souffrent d’une intense sécheresse. L’an dernier, faute de fourrage, le rendement de lait a été divisé par deux.
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