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Agriculture : les producteurs de jus de fruits et de compotes craignent les conséquences du gel

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Agriculture : les producteurs de jus de fruits et de compotes craignent les conséquences du gel
Agriculture : les producteurs de jus de fruits et de compotes craignent les conséquences du gel Agriculture : les producteurs de jus de fruits et de compotes craignent les conséquences du gel (FRANCE 2)
Article rédigé par France 2 - G. de Florival, D. Sébastien, A-C. Le Sann, M. Somm, M. Petitjean, A. Cohen
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Il y a deux mois, le gel a compromis les récoltes de fruits, comme les abricots. Désormais, les producteurs de jus ou de compotes qui n'utilisent que des fruits français ont dû réduire leur production, quitte à se passer de certains parfums. 

Des abricots brûlés par le gel au printemps, des cerises et des pêches figées par la glace... Les conséquences de ce gel ont provoqué jusqu'à 70 % de perte cette année dans les vergers. Cette pénurie touche de plein fouet un fabricant de jus de fruits, dans le Rhône. D'ordinaire, il produit une quarantaine de nectars, mais certains produits, comme l'abricot, viennent à manquer. Et les prix s'envolent, selon le patron.

Des conséquences sur l'emploi et sur les prix 

"En ce moment, des bruits courent comme quoi l'abricot que l'on achète habituellement auprès de producteurs, vaut trois fois la valeur des prix de 2020, donc c'est juste hallucinant", déplore Alain Milliat, directeur des jus de fruits Alain Milliat, qui craint donc devoir faire une croix sur une partie de sa production. "On va tenir à peu près jusqu'au mois d'août, mais si je ne trouve pas d'abricot, il n'y en aura pas à partir de septembre jusqu'en juillet 2022", affirme-t-il. Cette situation alarme tout le secteur. Plus de 50 % des fruits transformés par les fabricants sont français. 

Si la situation perdure, elle pourrait avoir des conséquences directes sur l'emploi, selon le directeur d'une grande marque de compote. "Nous allons privilégier une variable d'ajustement sur le personnel intérimaire, même si j'aimerais en prendre autant que les années précédentes, et si toutefois, ça ne suffisait pas, nous serons dans l'obligation de réfléchir à des mesures de chômage partiel", prévient Stéphane Lehoux, directeur de St Mamet. Les prix en rayon pourraient également pâtir de cette pénurie. 

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