Agriculture : une moisson de blé "catastrophique", "entre 25 et 30% de récolte en moins", affirme le président de la FNSEA Arnaud Rousseau

Pour faire face aux conséquences financières des intempéries, la FNSEA a demandé au ministre de l'Agriculture qu'il y ait "des mesures d'accompagnement de l'État classiques".
Article rédigé par franceinfo
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Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, lors d'une assemblée générale, le 8 mars 2024. (MATHIEU HERDUIN / MAXPPP)

La moisson de blé est "catastrophique", affirme le président de la FNSEA Arnaud Rousseau, sur franceinfo, mercredi 7 août. Il estime qu'il y aura "entre 25 et 30% de récolte en moins" cette année à cause "des conditions climatiques". "C'est la première fois, depuis 40 ans, que la France a aussi peu de blé produit sur son territoire", souligne le représentant syndical.

Sur "une ferme de grandes cultures moyenne", qui fait "environ 150 hectares" en France, il y a "à peu près la moitié de céréales", explique Arnaud Rousseau. Les pertes sont donc "de l'ordre de 30 000 à 40 000 euros" pour une exploitation agricole moyenne, d'après lui.

Les fortes pluies qui ont touché la France, cet hiver et au printemps, peuvent aussi "avoir un impact sur la qualité du blé". "Ce n'est pas systématique, mais le blé quand il subit comme ça, de manière régulière, des précipitations pendant l'été, sa qualité se dégrade", précise le président de la FNSEA. Si la qualité des céréales n'est pas bonne, "ça dégrade donc le prix payé à l'agriculteur", poursuit-il.

Bénéficier des "prêts bonifiés avec taux réduits"

Pour faire face aux conséquences financières des intempéries, la FNSEA a demandé au ministre de l'Agriculture démissionnaire, Marc Fesneau, qu'il y ait "des mesures d'accompagnement de l'État classiques", notamment "sur les taxes sur le foncier non bâti, avec des exonérations sur des aides au paiement des charges sociales et fiscales". Arnaud Rousseau souhaite que les "enveloppes de crise" qui sont ouvertes au niveau de l'Union européenne "soient rapidement activées".

Le principal syndicat agricole est aussi "en pleine négociation avec les banques pour pouvoir bénéficier [...] de conditions de trésorerie", comme "des prêts bonifiés avec des taux réduits qui permettront de continuer les cycles d'exploitation", ajoute-t-il. Pour le président de la FNSEA, "l'enjeu, là, tout de suite, c'est d'être capable de semer à l'automne".

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