Le gouvernement est prêt à aider les céréaliers si les mauvaises récoltes se confirment, affirme le ministre de l'Agriculture

La production céréalière pourrait baisser de "10% à 20%" par rapport à l'an dernier, un phénomène qui est "national", a déclaré Marc Fesneau lundi.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, à l'Assemblée nationale à Paris, le 11 juillet 2024. (BERTRAND GUAY / AFP)

Le gouvernement se dit prêt à activer des dispositifs d'aides exceptionnelles aux céréaliers si les moissons se révèlent mauvaises, comme le suggèrent les premières estimations, a annoncé le ministre de l'Agriculture, lundi 29 juillet. Entre des pluies abondantes depuis l'automne, qui ont retardé ou empêché les semis, et le manque d'ensoleillement, qui affecte les rendements, la production céréalière pourrait baisser de "10% à 20%" par rapport à 2023, a précisé Marc Fesneau. Le ministre de l'Agriculture, en déplacement dans une exploitation à Sainville (Eure-et-Loir), a ajouté qu'il s'agissait d'un phénomène "national".

Les agriculteurs présents ont évoqué des situations très disparates, avec des pertes allant jusqu'à 50% dans certaines zones. Mais il faudra attendre la fin des moissons, perturbées depuis début juillet par des pluies intermittentes, pour avoir une idée globale des pertes. "On voulait que le ministre prenne conscience de la problématique", a souligné Arnaud Rousseau, le président du premier syndicat agricole FNSEA, présent lors du déplacement. "On lui donne maintenant rendez-vous dans dix jours, idéalement avec le Premier ministre, et il ne faut pas qu'il vienne avec les mains vides."

Même si le ministère gère les affaires courantes, "cela ne veut pas dire qu'on ne fait rien", a indiqué Marc Fesneau. "On continue à regarder la situation, on peut activer des dispositifs (...), on peut commencer des discussions avec un certain nombre d'instances pour que ceux et celles qui auront la charge de suivre les questions agricoles - et on verra qui - aient les choses prêtes pour la rentrée", a-t-il ajouté. Le ministre a aussi évoqué la possibilité d'engager avec Bruxelles des discussions sur la mobilisation de la réserve de crise, ou un possible report des cotisations à la Mutualité sociale agricole (MSA).

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