Algues vertes : l'Etat va proposer des "contrats" aux agriculteurs pour les inciter à faire baisser le taux de nitrates dans l'eau
Ce plan de lutte, détaillé vendredi par le préfet de Bretagne, doit être mis en œuvre à partir de 2022 et jusqu'en 2027.
C'est un fléau qui agace autant les riverains que les touristes. L'Etat va proposer "des contrats de trois ans" aux producteurs et coopératives agricoles pour les inciter à faire baisser le taux de nitrates dans l'eau et lutter ainsi contre la prolifération des algues vertes dans les baies du Finistère et des Côtes-d'Armor.
Un nouveau plan de lutte devrait être "finalisé cet automne" et mis en œuvre à partir de 2022 jusqu'en 2027, a précisé vendredi 10 septembre le préfet de Bretagne Emmanuel Berthier. Il devrait mobiliser des "moyens importants, supplémentaires" et sera cofinancé par l'Europe, l'Etat et les agences de l'eau, notamment.
"Mobiliser des acteurs qui pour l'instant étaient peu mobilisés"
Tenant compte des critiques contenues dans un récent rapport de la Cour des comptes, ce plan a l'ambition de "mobiliser des acteurs qui pour l'instant étaient peu mobilisés", en particulier les coopératives agricoles, a-t-il expliqué. Rappelant qu'il existait "deux natures d'incitation : soit on règlemente, soit on accompagne financièrement", le préfet a précisé que ce plan proposerait "des contractualisations aux agriculteurs sur une durée de trois ans".
Au bout de trois ans, "si nous obtenons des résultats que nous avons arrêtés ensemble, cela se poursuit". "En revanche, nous sommes en train de définir les règles que nous imposerions aux exploitations si les résultats contractuels n'étaient pas au rendez-vous", a-t-il dit.
Emmanuel Berthier a souligné que le monde agricole n'était pas le seul "concerné" par la pollution aux nitrates. "Tous les acteurs publics et privés peuvent avoir une incidence sur le niveau de nitrate dans l'eau", a-t-il relevé, citant en particulier les politiques d'assainissement.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.