Bien-être animal : "On peut se demander" si les annonces ne "s'inscrivent pas dans une séquence électorale", s'interroge L214
Didier Guillaume, le ministre de l'Agriculture assuré que le broyage des poussins et la castration à vif des porcelets seront interdits fin 2021.
"Ces annonces vont dans le bon sens mais on peut se demander si cela ne s'inscrit pas dans une séquence électorale"; s'inquiète ce mardi sur franceinfo Samuel Airaud, porte-parole de l'association L214, après l'annonce du ministre de l'Agriculture ce matin. Didier Guillaume assure que le broyage des poussins et la castration à vif des porcelets seront interdits fin 2021. "500 000 voix sont allées au parti animaliste lors des dernières élections européennes, il y a donc un vrai enjeu électoral", estime le militant.
"C'est quelque chose que nous demandons depuis longtemps. Si un jour le broyage des poussins est effectivement interdit en France, ce sera un net recul des souffrances infligées aux animaux", se félicite Samuel Airaud. "Mais il faut rester prudent : le ministre de l'agriculture assure que la France a déjà engagé 4 millions d'euros" dans la recherche d'alternative à cette pratique.
Un autre modèle agricole et alimentaire
"Or, ces 4 millions d'euros ont été débloqués par l'ex-ministre Stéphane Le Foll il y a déjà 4 ans. Donc depuis deux ans, le gouvernement n'a pas engagé de moyens supplémentaires pour soutenir ces recherches-là. On peut douter qu'il va vraiment le faire dans les deux années qui viennent", estime le porte-parole de l'association L214. "Il faudra des actes concrets et pas seulement des annonces pour être sûr que nous allons dans la bonne direction".
"Ce qui est un peu inquiétant, c'est de voir ces mesures décousues, qui ne s'inscrivent pas dans un plan de sortie de l'élevage intensif. On ne voit pas la volonté d'opérer une vraie transition vers un autre modèle agricole et alimentaire", s'inquiète Samuel Airaud.
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