"Cash Investigation" : des fruits et légumes pauvres en nutriments
En un demi-siècle, les tomates auraient perdu plus de 50% de leur apport en vitamine C. En cause : la culture hors-sol et les semences standardisées.
Et si c'était vraiment mieux avant ? "Cash Investigation" a analysé un par un, les 70 fruits et légumes les plus consommés par les Français. En soixante ans, ils ont perdu en moyenne 16% de calcium, 27% de vitamine C et 48% de fer. Aux États-Unis, Donald Davis a étudié l'évolution de 43 aliments entre 1950 et 1999. "Je suis arrivé à la conclusion que ce déclin est lié en partie à la hausse du rendement. Plus le rendement augmente, moins il y a de nutriments dans les fruits", détaille-t-il.
La tomate, la grande perdante
En soixante ans, la tomate a perdu 59% de vitamine C. 850 000 tonnes sont vendues par an en France, 15 fois plus que les haricots verts. Les Bretons sont devenus les plus gros producteurs de l'Hexagone grâce aux marques Savéol, Prince de Bretagne ou Solarenn. Plus de 90% des tomates du territoire sont cultivées hors-sol, dans des serres chauffées à 21 °C. Cette technique pourrait être à l'origine de la baisse en nutriments de ces fruits.
Extrait de "Multinationales : hold-up sur nos fruits et légumes", une enquête de "Cash Investigation" diffusée mardi 18 juin 2019 à 21 heures sur France 2.
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.